L’Iran a été la cible, mardi 26 octobre, d’une « cyberattaque » inédite par son ampleur, qui a affecté la distribution de carburant à travers le pays, sans que les auteurs aient pu être identifiés à ce stade, ont indiqué les autorités iraniennes.
Dans un pays où l’essence coule à flots à un prix défiant toute concurrence, les automobilistes ont été sidérés de voir leurs stations-services fermer progressivement et les files d’attente s’allonger.
La plus haute instance sécuritaire du pays, le Conseil suprême de la sécurité nationale a affirmé que « les détails de l’attaque et son origine font l’objet d’une enquête », rapporte l’AFP.
L’incident a pris une ampleur sans précédent car il a bloqué le système informatique permettant aux Iraniens de faire le plein au prix libre ou subventionné, grâce à une carte digitale distribuée par les autorités.
« Réunion urgente »
« Une réunion urgente se tient à la Société nationale iranienne de distribution des produits pétroliers pour résoudre le problème », a déclaré sa porte-parole Fatemeh Kahi.
Et, à Téhéran, les techniciens du ministère du Pétrole ont mis hors ligne le système informatique de quelques stations-service pour distribuer le carburant manuellement.
« Pas de hausse de prix »
Pour rassurer la population, le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a déclaré mardi à la télévision que le gouvernement « n’a aucun plan pour augmenter le prix de l’essence et les gens ne devraient pas s’inquiéter ».
Les USA et Israël
En attendant les résultats de l’enquête, les États-Unis et Israël, sont suspectés d’être à l’origine de cette cyberattaque.
En septembre 2010, le virus Stuxnet avait frappé le programme nucléaire iranien, entraînant une série de pannes dans leur parc de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
Depuis Stuxnet, l’Iran d’un côté, ‘Israël’ et les États-Unis de l’autre, s’accusent régulièrement de cyberattaques.