Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah a affirmé que « le massacre de Tayouneh aura des répercussions majeures », insistant sur la nécessité « de poursuivre en justice les responsables de l’embuscade qui a visé des manifestants pacifiques ».
Le député Hassan Fadlallah a affirmé que « le mouvement de protestation visé était un mouvement pacifique, et nous avions pris toutes les précautions et obtenu des promesses documentées de la part de l’armée que les mesures prises pour garantir la sécurité des manifestants étaient strictes. »
M. Fadlallah a martelé : « Nous ne sommes pas habitués à laisser notre sang séché sur le sol et nous savons comment le défendre ».
M. Fadlallah a précisé que « les services de sécurité nous ont présenté des engagements et ils nous ont assuré que « tout allait bien », donc ceux qui ont incité, planifié et décidé de faire répandre des groupes et qui ont tiré sur les manifestants doivent être tenus pour responsables, jusqu’au plus haut responsable ».
Il a révélé que « depuis plus d’un an, nous avons reçu des informations selon lesquelles ils préparent une sédition et se vantent devant l’ambassade américaine et saoudienne, et beaucoup jouent le rôle que leur demandent les Américains et certains pays du Golfe. »
Le Hezbollah a qualifié d’embuscade ce qui s’est passé le jeudi, lorsque des manifestants qui se rendaint au Palais de Justice pour protester contre l’enquête partiale menée par le juge Tarek Bitar sur lexplosion du port de Beyrouth le 4 aout 2020 ont été pris à partie par des snipers tuant 6 d’entre eux et une femme qui était dans sa maison. Il a aussi accusé le parti des Forces libanaises d’être derrière cette agression mortelle.
Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, Hashem Safieddin, a déclaré dans un discours prononcé lors des funérailles des sept martyrs tombés dans l’embuscade de Tayouneh que « le parti ne peut en aucun cas rester les bras croisés devant ce sang versé, et nous savons comment protéger l’innocence et la vérité », soulignant que « nous saurons comment reprendre notre droit pour le sang qui a coulé lors du massacre d’hier ».
Raad : Le sang du peuple n’est pas de l’encre
Hier, le chef du Bloc parlementaire du Hezbollah Fidélité à la Résistance, le député Mohammad Raad, a déclaré que « le sang du peuple n’est pas de l’encre et nous n’accepterons pas qu’il soit versé en vain », indiquant que « la justice sur cette affaire n’est pas fermée » a rapporté le site web d’Al-Ahd .
S’exprimant, lors d’une réunion politique dans la ville d’Al-Zararieh dans le sud du Liban, M. Raad a rappelé que « lorsque les gens sont descendus dans la rue avec pour slogan la lutte contre la corruption dans le pays, il y avait des gens à Zalka et Jal al-Dib qui brandissaient le slogan « Le Hezbollah est terroriste » et « Nous ne voulons pas d’une occupation iranienne au Liban ».
Il a ajouté : « Disons les choses de manière claire et franche: s’il y a terrorisme, alors il fait partie de ceux qui ont mis en avant ce slogan, car tout leur passé est infesté de massacres, de menaces pour la paix civile et de sabotage « .
Et M. Raad de conclure en s’interrogeant: « C’est quoi cette histoire d’occupation iranienne ? Où est-elle donc ? Qui voit une armée iranienne au Liban ? Par contre, ce qu’on voit sur la scène libanaise , ce sont des racistes pro-sionistes, des mercenaires à la solde des étrangers. »
Source: Traduit d'AlMayadeen