Les services de sécurité marocains ont arrêté vendredi sept suspects qui cherchaient à recruter des volontaires pour commettre des attentats dans le pays, lors d’une vaste opération visant des partisans du groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI), a annoncé le ministère de l’Intérieur.
L’opération a permis « le démantèlement d’une cellule » de sept suspects, selon un communiqué du ministère. Elle s’est déroulée dans cinq villes, notamment à Salé, près de Rabat, et El Jadida (centre), où le « cerveau » d’un « dangereux plan terroriste » a été appréhendé.
Des médias en ligne marocains ont fait état de déflagrations et d’échanges de tirs entre les policiers d’élite et les suspects à El Jadida. Une source sécuritaire marocaine a confirmé des tirs à l’AFP.
Selon le site Le360, le patron des services du renseignement intérieur, Abdellatif Hammouchi, a dirigé lui-même les opérations depuis un poste de commandement à El Jadida, et s’est ensuite rendu sur les lieux.
Les policiers y ont visé une « planque secrète » utilisée pour « préparer des attentats en coordination avec des membres de l’EI sur la zone syro-irakienne et en Libye », a poursuivi le ministère de l’Intérieur.
Deux gilets d’explosifs, un pistolet mitrailleur et sept armes de poing ont été saisis, ainsi que des produits chimiques utilisés pour la fabrication de bombes.
Les membres de cette cellule prévoyaient de « recruter » et de « militariser » de nouveaux volontaires pour commettre des « opérations de destruction » visant à « faire un grand nombre de victimes, créer la peur chez les citoyens et ébranler la stabilité » du Maroc, toujours selon le ministère de l’Intérieur.
Les autorités marocaines ont multiplié ces derniers mois les annonces sur le démantèlement de cellules liées à Daesh et l’arrestation de recruteurs présumés pour le compte du groupe.
Le Maroc a été épargné par les attentats meurtriers commis par des takfiristes ces cinq dernières années. Il avait été frappé en 2003 (45 morts à Casablanca) puis en 2011 (17 morts à Marrakech).
Avec AFP