A l’issue de sa première tournée en tant que ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a défini les lignes principales de la politique étrangère du gouvernement iranien.
Dans une déclaration ce dimanche 10 octobre à l’agence de presse iranienne ISNA, il a indiqué que le fait de s’orienter vers l’Est ne signifie pas de renoncer à l’Occident « .
« Nous ne voulons certainement pas hypothéquer le pays à la Russie et à la Chine mais rechercher plutôt des relations qui servent les intérêts de l’Iran et des autres protagonistes », a-t-il expliqué. En allusion à l’ouverture entamée par son pays en direction de la Chine et de la Russie.
M. Amir-Abdollahian venait de clôturer ce dimanche sa tournée qui l’a emmené en Russie, en Irak, au Liban et finalement en Syrie.
« Notre clé en matière de politique étrangère est l’équilibre, à la lumière d’une diplomatie active, dynamique et intelligente », a-t-il souligné Amir Abdollahian.
Evoquant les négociations sur le programme nucléaire de son pays, il a précisé : « Nous avancerons vers les pourparlers de Vienne et raviverons l’accord nucléaire sur la base d’une conscience collective ».
Et de poursuivre : « L’Iran ne restera pas ligoté et prendra ses décisions d’une manière qui serve ses intérêts nationaux. Le ministère iranien des Affaires étrangères a (en sa charge) un certain nombre de dossiers, il n’investira pas toute son énergie uniquement pour les pourparlers nucléaires ».
Interrogé à Damas, où il était arrivé le samedi 9 octobre, sur les conditions iraniennes pour retourner aux négociations, il a indiqué que son pays veut s’enquérir afin d’obtenir les garanties nécessaires pour faire exécuter leurs engagements aux protagonistes occidentaux. Insistant sur la nécessite de lever les sanctions américaines.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé devant les responsables syriens qu’il a rencontrés, dont le président Bachar al-Assad, l’intérêt de son pays pour ses relations stratégiques avec la Syrie, soulignant que « l’Iran restera fermement aux côtés de la Syrie, tout comme il l’a soutenu lors de sa confrontation avec la guerre terroriste ». Alors que le président Assad a insisté devant son hôte sur la nécessité de libérer la totalité du sol syrien du terrorisme et de mettre fin à la présence étrangère illégitime »
Auparavant, lors de sa visite au Liban, Amir Abdollahian a adressé un message aux Etats-Unis, dans lequel il a déclaré que Téhéran « ne permettra pas à Washington de gagner sa guerre économique contre le Liban ». Il a proposé entre autres aux responsables libanais de construire des centrales électriques . Depuis Beyrouth où il a aussi rencontré des responsables palestiniens, il a réaffirmé l’attachement de l’Iran à la cause du peuple palestinien.
Amir Abdollahian avait à Moscou discuté avec des responsables russes des développements dans la région, en particulier de la situation en Afghanistan et dans le Caucase, en plus du plan d’action global commun sur le programme nucléaire iranien, et de la reprise du processus des négociations dès que possible, afin de revenir pleinement à l’accord, selon ce que mentionne le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
De retour à Téhéran, il a assuré que sa visite au Liban et en Syrie porte un message claire: « l’Iran n’abandonnera jamais l’Axe de la Résistance ».
Source: Divers