L’attitude européenne envers d’autres pays se fonde sur une vision coloniale du monde, selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Le non-respect du droit international, tout d’abord de la Charte de l’Onu, est un autre problème indiqué par la Russie à l’Assemblée générale de l’organisation, qui s’est tenue le 25 septembre.
L’Europe développe toujours ses relations internationales dans le paradigme du colonialisme, a annoncé le dimanche 26 septembre à la chaîne de télévision Rossiya 1 la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Au cours de l’émission en direct, l’animateur a évoqué un des sujets discutés la veille par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrel, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’Onu.
Afrique, « notre endroit »
Selon Sergueï Lavrov, en parlant des relations avec divers pays africains, M.Borrel a demandé à Moscou de « ne pas travailler » sur ce continent dans le domaine de la sécurité, parce que c’est « notre endroit », c’est-à-dire une région sous l’aile de l’UE.
En commentant cette information, l’animateur s’est demandé que le chef de la diplomatie européenne avait peut-être oublié qu’on ne vivait plus à l’époque coloniale.
« En ce qui concerne M.Borrel et sa vision de la zone de responsabilité de l’UE, c’est une erreur de votre part que de dire qu’ils [les pays de l’UE, ndlr] ont oublié que le colonialisme était terminé. Ils n’ont pas oublié, loin de là, malheureusement; ils ont vécu dans ce paradigme [colonial, ndlr] sans l’oublier une seule minute. Dans les déclarations officielles ils disent une chose, mais c’est cette vision [coloniale, ndlr] du monde qui est le fondement de leurs relations avec d’autres pays », a déclaré Mme Zakharova.
Elle a ajouté que l’Occident s’octroyait le droit de s’occuper du sort du monde, même si le monde ne le lui demandait pas.
Mme Zakharova a également rappelé que le respect du droit international, et tout d’abord de la Charte de l’Onu, était l’un des points majeurs évoqués par la Russie à l’Assemblée générale de l’Onu, pour garantir la stabilité et la sécurité internationales.
Dossier malien
Samedi 26 septembre, au sein du siège de l’Onu, Sergueï Lavrov a commenté les déclarations européennes sur la présence russe au Mali.
Le ministre a expliqué aux journalistes que les autorités maliennes avaient demandé l’assistance d’une société paramilitaire privée russe, après que les soldats français ont échoué à faire reculer les terroristes.
Dix jours plus tôt, le 15 septembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déjà affirmé que Moscou ne négociait aucune présence militaire au Mali.
Source: Avec Sputnik