Le ministre syrien de l’Électricité Ghassan Al-Zamel a affirmé que « la ligne électrique reliant la Jordanie et la Syrie au Liban a été partiellement sabotée par des terroristes sur une distance de 87 km, partant de la frontière jordano-syrienne jusqu’à la région de Deir Ali ».
Il a souligné que « le coût estimé de la réhabilitation de la partie détruite de la ligne électrique reliant la Jordanie au Liban via la Syrie dépasse les 12 milliards de livres syriennes, avec une période de mise en œuvre comprise entre deux et quatre mois ».
Dans une déclaration à SANA, le ministre Al-Zamel a indiqué que « les 87 km détruits par les terroristes fait partie de la ligne principale qui relie le nord de la capitale jordanienne, Amman, à la région de Deir Ali, au sud de Damas, sur une longueur de 144,5 km ».
M. Al-Zamel a souligné que « les dommages comprennent la destruction d’environ 80 tours pour un coût de plus de 6,9 milliards de livres, la destruction, le sabotage et le vol d’environ 195 km d’Al-Arasah, pour un coût de plus de 4,5 milliards de livres, en plus du besoin d’environ 10 000 paraboles pour réparer le vandalisme des isolateurs, dont le coût s’élève à 620 millions de livres ».
Et d’ajouter : » la difficulté d’obtenir les matériaux nécessaires à la réhabilitation de la ligne en raison du siège injuste imposé à la Syrie reste néanmoins un défi à relever ».
Et il a noté que « le ministère surveille les progrès de réhabilitation sur la ligne et la manière de mettre en œuvre ses travaux, en s’appuyant sur les cadres nationaux et l’expertise existant dans les institutions du ministère, notamment les ingénieurs, les techniciens et les ouvriers ».
Il est à noter que la visite de la délégation libanaise en Syrie est intervenue après les propos de l’ambassadrice de Washington au Liban, Dorothy Shea, qui a dit que le Liban pouvait importer du gaz égyptien et de l’électricité jordanienne en transitant par la Syrie. Elle avait avancé cette proposition immédiatement après que le Secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a l’appareillage d’un navire de carburant depuis d’Iran.
La visite de la délégation libanaise est une trangression de la loi de sanctions « César » voté par le Congrès américain, que les Etats-Unis ont appliquée l’année dernière à la Syrie, dans le but de restreindre ses capacités économiques.
Simultanément, mercredi dernier, la capitale jordanienne, Amman, a tenu une réunion technique regroupant des ministres de l’énergie de la Syrie, du Liban, de l’Égypte et de la Jordanie pour suivre le processus de l’importation d’électricité et de gaz d’Égypte au Liban via la Syrie.
Les ministres de l’énergie ont discuté de l’élaboration d’un plan de travail et d’un calendrier clairs pour la livraison de gaz au Liban, en plus des exigences logistiques, techniques, administratives, techniques et financières pour la réussite du projet pour chacun des quatre pays.
Source: Traduit d'AlMayadeen