Tous les détenus palestiniens qui se sont évadés ce lundi 6 septembre de la prison israélienne Gilboa, au nord de la Palestine occupée sont originaires de la province de Jénine.
Quatre d’entre eux purgeaient des peines de prison à vie, et deux attendaient le verdict.
Mahmoud Abdallah Aredhat (46ans):
Selon les médias palestiniens, c’est lui qui a dirigé l’opération d’évasion.
Né en 1975 dans la localité Arabat, dans la province de Jénine, il a été arrêté une première fois en 1992, à l’âge de 17 ans à peu près. Il était en classe de première raconte sa mère. C’est en prison qu’il poursuivi ses études scolaires et obtenu son baccalauréat.
Relâché 41 semaines plus tard, en 1996, dans la foulée des accords d’Oslo, il a été arrêté quelques mois plus tard, en septembre de la même année, puis condamné à perpétuité et à 15 années de prison pour appartenance au mouvement de résistance palestinien Jihad islamique et participation à des opérations de résistance au cours desquelles des soldats israéliens ont été tués.
Pendant sa détention il a été condamné à l’isolement plusieurs fois : en juin 2011, pour une durée de 4 mois qui a été renouvelée pour une durée de 60 jours, puis à nouveau en juin 2014, après la découverte d’une tentative d’évasion à travers d’un tunnel dans la prison Chatat où il était incarcéré.
Il est l’un des activistes du Jihad islamique dans les prisons israéliennes : il a été élu membre du Haut-commandement des détenus du mouvement puis son vice-secrétaire général.
En prison, il a rédigé plusieurs livres dont al-Rawahel qui a été publié ainsi que La jurisprudence du Jihad et L’influence de cheikh Ghazali sur le mouvement du Jihad islamique en Palestine.
On l’appelait en prison l’émir des détenus du Jihad.
Quatre de ses frères et sœurs ont aussi été faits prisonniers par les autorités de la l’occupation israélienne.
Mohamad Qassem Aredhat (39 ans)
C’est un cousin de Mahmoud. Arrêté en 2002, il est condamné à trois perpétuités et 20 ans.
Membre des Brigades al-Qods du Jihad islamique, il avait supervisé des opérations martyres au cours desquelles plusieurs soldats israéliens ont péri.
Yaacoub Mahmoud Ahmad Qaderi (49 ans)
Natif du village Bir al-Bacha dans la province de Jénine, il a participé à la défense du camp de Jénine en 2002, pendant la seconde intifada. Il a commencé sa lutte en participant à des opérations contre des patrouilles israéliennes en Cisjordanie occupée. Dans l’une d’entre elles, deux colons ont succombé.
Il était traqué depuis l’an 2000, mais n’a été arrêté qu’en octobre 2003. En 2004, il a été condamné à deux perpétuités et à 35 années. Il a fait partie des détenus de la prison de Chatat qui ont tenté de s’évader en 2014 avec Mahmoud Aradhat.
Ayham Fouad Nayef Kamamji (35ans)
Natif du village Kfar Dan de Jénine, les forces de l’occupation israélienne l’ont arrêté en 2006 après une traque de 3 ans. Il a été condamné à deux perpétuités.
Il avait participé à plusieurs opérations dont l’enlèvement d’un colon qui s’est terminé par sa mort.
Zacariyat al-Zabidi (45 ans)
Né dans le camp de Jénine, il est un ancien chef des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, bras armé du Fatah. Il a été élu membre du Conseil révolutionnaire de ce mouvement en 2006.
Sa mère et son frère sont tombés en martyrs lors de l’invasion israélienne du camp de Jénine.
Il a été arrêté en 2019 dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée, pour appartenance à ces brigades. Son verdict n’a pas encore été rendu.
Mounadel Yaacoub Abdel Jabbar Nfiaat ( 32ans)
Il en est de même pour ce prisonnier dont le verdict n’avait pas encore été rendu à l’issue sa troisième arrestation en 2020 pour appartenance aux Brigades al-Qods, bras armé du Jihad islamique et participation à des opérations de résistance.
Il avait été capturé une première fois en 2006 et a été libéré 9 années plus tard en 2015. Puis une seconde fois en 2016.
Source: Divers