La Russie a révélé qu’une résistance aux talibans est en train de s’organiser dans le Panchir avec l’ex-vice-président afghan Amrullah Saleh et le fils du défunt commandant Shah Massoud, Ahmad, un proche de l’intellectuel français pro israélien Bernard-Henry Lévy.
« Les Talibans ne contrôlent pas tout le territoire de l’Afghanistan. Des informations arrivent sur la situation dans la vallée du Panchir où se concentrent les forces de la résistance du vice-président Saleh et d’Ahmad Massoud», a souligné lors d’une conférence de presse à Moscou ce 19 août le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, appelant à des pourparlers en vue d’un «gouvernement représentatif» en Afghanistan.
Le 16 août, Ahmad Massoud avait adressé un message aux «amis de la liberté partout dans le monde» dans une tribune du magazine de BHL, La règle du jeu.
«Je m’adresse à vous tous, en France, en Europe, en Amérique, dans le monde arabe, ailleurs, qui nous avez tant aidés dans notre combat pour la liberté, contre les Soviétiques jadis, contre les Taliban il y a vingt ans : allez-vous, chers frères amis de la liberté, nous aider une nouvelle fois comme par le passé ? Notre confiance en vous est immense », y écrit-il, rapporte le média russe francophone RT.
Le jeune Massoud, 32 ans, a multiplié les apparitions médiatiques, appelant ses compatriotes à le rejoindre dans le Panchir, province afghane qui échappe pour l’heure au contrôle des Talibans.
Il a aussi demandé l’aide des Etats-Unis dans un article pour le Washington Post.
«L’Amérique peut encore être un grand arsenal pour la démocratie […] nous avons besoin de plus d’armes, plus de munitions, plus d’équipements», y explique entre autres Ahmad Massoud, assurant que les Taliban constituent aussi une menace sur la scène internationale.
BHL au Panchir
Fervent partisan du «droit d’ingérence» et favorable à l’intervention américaine de 2001, BHL s’est mis à la manœuvre pour que la France soutienne les combattants du Panchir.
Selon l’agence afghane Pajhwok, il serait déjà arrivé au Pantchir.
«Il faut sauver ce qui peut l’être, épauler celles et ceux qui, dans le pays, ne se résignent pas à la défaite [….] C’est terrible. C’est Sisyphe. On a l’impression d’un éternel retour et d’un bégaiement de l’Histoire. Mais on n’a pas le choix », a-t-il réclamé.
Il a surtout sévèrement critiqué le retrait américain d’Afghanistan tout en réfutant les comparaisons avec le Vietnam.
« Rien à voir. Car, au Vietnam, l’armée américaine s’est battue. Là, c’est un Vietnam sans combat. Un Saïgon auto infligé. Une débandade sans coup férir. C’est le modèle de la défaite à l’âge des drones, de la guerre zéro mort […] C’est étrange. C’est honteux. Et c’est une date», a ainsi expliqué au magazine français L’Express l’écrivain français sioniste que certains grands intellectuels français qualifient « d’imposture intellectuelle ».
Source: Médias