Au moins un ressortissant chinois a été blessé dans une attaque armée survenue, mercredi 28 juillet, dans la mégalopole portuaire de Karachi, dans le sud du Pakistan, a-t-on appris de source policière.
Deux hommes armés à moto ont fait feu sur une voiture transportant deux Chinois travaillant dans une usine locale, dont l’un a été blessé à un bras.
« Il est dans un état stable et par chance n’a pas été touché à un organe vital », a déclaré à l’AFP Javed Akbar Riaz, chef de la police du district sud de Karachi.
« La Chine suit attentivement ce dossier, qui fait encore l’objet d’investigations », a réagi Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Cet incident est un cas isolé », a-t-il ajouté. « Nous sommes absolument confiants que les autorités pakistanaises assureront la sécurité des ressortissants et des actifs chinois au Pakistan. »
Cette attaque survient exactement deux semaines après la mort de neuf Chinois dans un attentat contre un car qui transportait des ingénieurs, géomètres et personnels de maintenance mécanique travaillant à la construction du barrage de Dasu, dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest).
Après avoir évoqué un accident, les autorités pakistanaises ont admis que des traces d’explosifs avaient été retrouvées sur place, mais sans pour l’instant fournir plus de détails.
Pékin a été plus explicite, de récentes informations relayées par les médias d’État chinois accusant des militants ouïghours ou les talibans pakistanais d’être derrière cette attaque.
La sécurité des employés chinois travaillant sur les différents projets d’infrastructure au Pakistan est depuis longtemps une préoccupation pour Pékin, qui a investi des milliards de dollars ces dernières années dans ce pays.
En avril, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), les talibans pakistanais, avait revendiqué un attentat suicide contre un hôtel de luxe de Quetta (ouest), capitale de la province du Baloutchistan, dans lequel séjournait l’ambassadeur de Chine, qui n’avait pas été blessé.
Source: Avec AFP