Sur fond de hausse des tensions en mer Noire, où les exercices Sea Breeze battent leur plein, la 6e flotte américaine a annoncé avoir envoyé sur zone le navire de transport USNS Yuma. Les incidents se multiplient dans cette zone.
À quelques jours de la fin des exercices Sea Breeze en mer Noire menés par l’armée ukrainienne avec les États-Unis et d’autres pays de l’Otan, la marine américaine y envoie un navire de plus.
«L’USNS Yuma a commencé son transit vers le nord et la mer Noire pour opérer avec alliés et partenaires de l’Otan» a annoncé la 6e flotte américaine via Twitter ce jeudi 8 juillet.
L’US Navy y a déjà envoyé son destroyer USS Ross pour participer aux exercices engageant 5.000 militaires, 40 avions et 32 navires de 32 pays, l’Ukraine, les États-Unis et des membres de l’Otan compris.
La Défense russe et l’ambassade à Washington à l’unisson
La Défense russe a signalé à ce propos que la flotte russe de la mer Noire réalisait un ensemble d’actions visant à contrôler les activités des navires participant à Sea Breeze.
L’ambassade russe à Washington a fait savoir que l’envergure prise par ces manœuvres augmentait les risques d’incidents involontaires en mer Noire, c’est pourquoi Moscou appelle Washington et ses alliés à renoncer aux opérations militaires d’entraînement dans la région.
Londres ne lâche rien
Une récente déclaration du ministre britannique des Affaires étrangères a jeté de l’huile sur le feu. Revenant sur l’incident du 23 juin alors que les forces de la flotte russe de la mer Noire, en coopération avec le service frontalier du FSB, avaient mis fin à une violation de la frontière russe par le destroyer britannique HMS Defender au large de la Crimée, Dominic Raab a soutenu mardi 6 juillet que le Defender empruntera la même voie sur le chemin du retour, car «plus courte et plus directe».
«C’est une voie de circulation internationalement reconnue. Nous avons parfaitement le droit d’effectuer un passage inoffensif dans les eaux territoriales ukrainiennes, conformément au droit international. C’est ce que nous continuerons de faire», a-t-il déclaré lors d’une commission parlementaire.
Lors de la séance de questions-réponses avec la population le 30 juin, Vladimir Poutine a souligné que cette «provocation» impliquait non seulement les Britanniques, mais aussi les Américains.
Le 6 juillet, un nouvel incident a rappelé que l’équilibre de la mer Noire restait fragile. Une cible aérienne se rapprochant de la frontière russe a été détectée au-dessus des eaux neutres. Deux chasseurs Su-30 de la flotte de la mer Noire ont décollé pour l’identifier et l’empêcher de violer la frontière. L’engin, un Boeing P-8 Poseidon de l’US Air Force, a été escorté, selon un communiqué de la Défense russe.
Source: Sputnik