Le directeur du bureau des biens dans la région de Saada au nord du Yémen, Lotf Al-Awawi, a confirmé que la coalition saoudienne a bombardé plus de 303 mosquées dans cette province depuis 2015.
Al-Awawi a précisé que « 59 mosquées ont été complètement détruites par la coalition et plus de 244 ont été partiellement endommagées ».
La guerre saoudienne contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts selon des organisations humanitaires, et des millions de déplacés.
Plus des deux tiers des 30 millions d’habitants, confrontés à des risques accrus d’épidémies et de famine, dépendent de l’aide internationale. C’est, selon l’ONU, actuellement la pire crise humanitaire au monde.
Rôle suspect de l’USAID à Ma’rib
Sur un autre plan, le Bureau des Affaires du Proche-Orient au sein du Département d’État américain a déclaré, sur son compte Twitter, que l’envoyé américain au Yémen, Tim Lenderking, a discuté avec la directrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, de la « nécessité de de fournir un financement supplémentaire afin de faire face à la crise croissante à Ma’rib. »
Cette annonce suscité le doute parmi les dirigeants yéménites, vu que cette agence a fait l’objet d’un scandale retentissant l’année dernière. « Il n’est pas exclu que les États-Unis aient chargé l’agence d’envoyer un soutien supplémentaire aux forces mercenaires et takfiristes à Ma’rib (nord) ».
Rappelons que les forces de Sanaa avaient saisi en 2020 des grandes quantités d’armes, portant le logo de cette agence (dont le travail est censé être humanitaire). Pis encore, des membres des organisations takfiristes, dirigés par Al-Qaida, étaient en possession de ces armes, dans la province de Bayda (centre).
Pour les autorités à Sanaa l’agence américaine utilise le travail humanitaire comme façade pour dissimuler son travail en matière de renseignement et militaire.
Source: Traduit à partir d'AlMasirah