Le détenu bahreïni, Hussein Barakat, 48 ans, est décédé mercredi 9 juin du coronavirus qui s’est propagé dans les geôles de Bahreïn, où les ONG appellent depuis des mois à la libération de prisonniers politiques face aux risques sanitaires liés à la pandémie.
Son décès intervient dans un contexte de recrudescence des infections et des morts dans le royaume.
«Hussein Barakat est décédé ce matin à l’hôpital (…) à la suite d’une infection au Covid-19 », a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué cité par l’AFP, précisant que l’état du détenu «avait nécessité son placement sous respirateur ces derniers jours».
L’Institut bahreïni pour les droits et la démocratie (BIRD), basé à Londres, a estimé que la mort de M. Barakat «aurait pu être évitée si le gouvernement avait tenu compte des appels à libérer les prisonniers politiques pour empêcher la propagation du virus.
Hussein Barakat avait été condamné en 2018 à la prison à vie pour appartenance à une «cellule terroriste», une incrimination souvent utilisée à l’encontre des critiques du pouvoir dans les Etats de la région.
L’opposition bahreïnie, qui a été violemment par le régime, réclame des réformes politiques dans ce petit royaume du Golfe.