Le ministre américain de la Défense James Mattis a affirmé lundi lors d’un appel avec son homologue britannique Michael Fallon que l’engagement des Etats-Unis envers l’Otan était « inébranlable », a rapporté le porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
« Le ministre Mattis a insisté sur le fait que les Etats-Unis et le Royaume-Uni jouiront toujours d’une relation exceptionnellement proche, visible dans nos liens en matière de défense qui sont le socle de la sûreté américaine », a indiqué Jeff Davis.
« Il a aussi insisté sur l’engagement inébranlable des Etats-Unis envers l’Otan », a-t-il poursuivi.
La Première ministre britannique Theresa May sera vendredi le premier dirigeant étranger à rencontrer le nouveau président américain Donald Trump, exactement une semaine après l’investiture de ce dernier.
Le président républicain a répété en janvier que l’Alliance atlantique était « obsolète », et qu’elle « avait des problèmes ».
Dans un entretien au Financial Times publié vendredi, Mme May s’était déclarée confiante en l’avenir des relations entre Londres et Washington et s’était dite convaincue que M. Trump reconnaitrait « l’importance » de l’Otan.
Les deux ministres de la Défense se sont également engagés à travailler ensemble dans les prochains mois, en s’accordant « sur le maintien de l’objectif d’éliminer (le groupe takfiro-wahhabite Daesh) EI », a indiqué le porte-parole du Pentagone.
‘Hausse des dépenses’
De son côté, Sir Michael Fallon a indiqué dans un communiqué tweeté par le ministère britannique de la Défense avoir eu une « conversation très chaleureuse » avec l’ancien général américain.
« Nous avons parlé de notre action commune au sein de l’Otan, y compris la modernisation de l’Alliance et la façon de s’assurer que tous les membres respectent l’engagement de dépenses de l’Otan de 2% » de leur Produit intérieur brut, ou encore de la lutte contre Daesh en Irak et en Syrie et « le terrorisme sous toutes ses formes ».
Lors de son discours d’investiture, M. Trump avait estimé que « pendant des décennies, (les Etats-Unis ont) subventionné les armées d’autres pays tout en permettant le très triste appauvrissement de notre armée ».
En janvier, il avait considéré que l’un des problèmes de l’Otan résultait du fait que ses membres « ne payent pas ce qu’ils devraient », faisant référence à l’objectif de 2% de PIB fixé en 2014.
Mattis s’est également entretenu par téléphone avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg « pour reprendre contact et discuter du rôle clef joué par l’Otan dans la sécurité transatlantique ».
Selon le communiqué du Pentagone, le nouveau ministre américain « voulait passer cet appel à son premier jour complet en fonctions pour renforcer l’importance qu’il attache à l’Alliance ».
- Mattis a été commandant suprême du Commandement allié de transformation (SACT) de l’Alliance atlantique, entre 2007 et 2009.
Il a insisté auprès de M. Stoltenberg sur le fait qu' »en cherchant des alliés pour aider à défendre les valeurs (communes), les Etats-Unis commençaient toujours par l’Europe ».*
Stoltenberg avait indiqué le 18 novembre, après sa première conversation avec M. Trump, avoir eu « une bonne discussion » sur l’avenir de l’Otan et l’importance d' »une hausse des dépenses de défense » des pays alliés.
Mais le premier appel téléphonique de M. Mattis avec l’un de ses homologues a été avec le Canadien Harjit Sajjan, a précisé le communiqué du Pentagone.
Les deux hommes sont convenus de « l’importance vitale » de l’engagement de leurs pays envers le commandement militaire chargé de la sécurité aérienne des Etats-Unis et du Canada, le Norad, et évoqué également l’importance des relations entre les Etats-Unis, la Canada et le Mexique pour la défense en Amérique du Nord.
Avec AFP