Après un premier texte controversé dont certains signataires sont menacés de sanctions, une nouvelle tribune de militaires français contre le « délitement » du pays est en préparation, a-t-on appris vendredi 7 mai auprès du magazine Valeurs Actuelles, qui a été sollicité pour la publier, confirmant une information du Parisien.
Des militaires d’active à l’origine de ce texte
« C’est une nouvelle tribune, cette fois-ci de militaires d’active, qui ont pensé à nous pour la publier parce qu’on avait publié » la tribune précédente, a indiqué Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire. Il s’agira de militaires qui souhaitent rester anonymes, a-t-il précisé.
Valeurs Actuelles avait publié le 21 avril une tribune choc dans laquelle « une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires », appelaient le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme, et se disaient « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ».
Ce texte a déclenché une vive controverse dans la classe politique, certain y dénonçant un quasi-appel à l’insurrection quand d’autres saluaient un sursaut salutaire.
Le Premier ministre Jean Castex a dénoncé une initiative « contraire à tous nos principes républicains » et accusé le RN, qui avait appelé les signataires à soutenir son action, de « récupération politique ».
La ministre des Armées a réclamé que des sanctions soient prises contre les signataires, qu’ils soient d’active ou à la retraite.
Le texte circulerait encore actuellement
Geoffroy Lejeune a indiqué au Parisien attendre des centaines voire jusqu’à 2 000 signatures, le texte circulant apparemment beaucoup au sein des troupes.
Cependant, des conditions doivent encore être remplies pour que Valeurs Actuelles puisse publier le texte, a souligné à l’AFP le responsable de l’hebdomadaire.
Geoffroy Lejeune attend d’abord de connaître la version définitive de la tribune, qui n’est pas encore arrêtée selon lui, et il cherche en outre un moyen de pouvoir « certifier » le nombre de signataires, tout en garantissant le respect de leur anonymat.
Source: Avec AFP