L’Iran a accusé, lundi 12 avril, ‘Israël’ d’être derrière l’attaque ayant visé la veille son usine d’enrichissement d’uranium à Natanz, laissant entendre que celle-ci avait endommagé des centrifugeuses, et a promis une «vengeance», «en temps et en heure».
«Avec cette action, le régime sioniste a bien sûr essayé de se venger du peuple iranien pour la patience et la sagesse dont il a fait preuve (en attendant) la levée des sanctions» américaines, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh lors d’une conférence de presse à Téhéran.
Et d’ajouter : « Si le but de cette agression était de faire reculer notre industrie nucléaire, alors nous confirmons que l’attaque n’a pas réussi ».
« Ce qui s’est passé à Natanz constitue du terrorisme nucléaire sur le sol iranien, et nous nous réservons le droit de riposter dans le cadre des lois internationales ».
« Je suis heureux que personne n’ait été blessé et qu’il n’y ait pas eu d’accident environnemental, mais une catastrophe aurait pu se produire, ce qui constitue un crime contre l’humanité, non loin de la nature de cette entité sioniste ». Il est encore « trop tôt » pour déterminer les dommages matériels causés par l’attaque, a en outre déclaré M. Khatibzadeh : « Il faut inspecter chacune des centrifugeuses pour donner un bilan des dégâts ».
Dimanche, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) avait annoncé que le complexe nucléaire de Natanz, dans le centre de l’Iran, avait subi dans la matinée un « accident », qualifié d’acte de « terrorisme », et ayant entraîné une « coupure de courant » n’ayant fait « ni mort, ni blessé, ni pollution ».
Khatibzadeh a ainsi accusé « Israël » de vouloir saper les discussions en cours à Vienne pour tenter de faire revenir les Etats-Unis dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et de lever les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis que les Etats-Unis sont sortis de ce pacte en 2018.
« Les discussions sur la levée des sanctions unilatérales américaines commenceront mercredi 14 avril », a indiqué M.Khatibzadeh. Et de souligner : « La situation concernant l’accord nucléaire devrait revenir à ce qu’elle prévalait en 2017 ».
Sources: AlAlam + AFP