Les moyens les plus perfides sont utilisés par l’entité sioniste pour briser la volonté de liberté du peuple palestinien: tous les Palestiniens sont concernés: ceux des territoires palestiniens de 48 et ceux de 67; les femmes, les hommes et les enfants; les détenus et ceux qui ne le sont pas…
Quelques évènements récents illustrent cette férocité qui se couvre d’une impunité sans faille grâce à l’indifférence de la communauté internationale et la complicité des régimes arabes normalisateurs.
Droit dans l’œil
Le vendredi 9 avril, les forces d’occupation israélienne ont ouvert le feu droit dans l’oeil de l’enfant palestinien de 13 ans, Ezzeddine al-Batech, dans la ville d’Hébron al-Khalil, en Cisjordanie occupée, causant sa perte.
Selon les images vidéo postées sur les réseaux sociaux, Ezzeddine se trouve dans une épicerie lorsqu’il s’effondre et se roue vers l’intérieur, la main sur visage : une balle en caoutchouc ayant transpercé son œil droit. Des sources hospitalières ont assuré qu’il l’a perdu et se trouve dans un état grave.
Dans ces images, l’acte israélien parait d’une violence gratuite et rien n’explique les raisons pour lesquelles les soldats israéliens lui ont tiré dessus.
Israël a tué des centaines de jeunes palestiniens sous prétexte qu’ils préparaient des opérations contre des Israéliens. estimant que dans certains cas ceci est vrai, mais dans d’autre il ne l’est pas. Israël est soupçonné de tuer
Sans mémoire.
Le jour-même, toujours dans la province d’al-Khalil, et plus précisément dans la ville de Dourah, ce sont les images de la libération du prisonnier palestinien Mansour Chahatite qui a passé 17 années dans les prisons israéliennes qui ont illustré la cruauté israélienne.
Mansour avait été arrêté en mars 2014, après avoir tenté de poignarder un colon dans la ville de Bir al-Sabea (Beersheva) occupée par Israël. Il est revenu amaigri, comme orti d’un camp de concentration, le corps déséquilibré, et sa mémoire profondément altérée, ne se rappelant plus ni de sa mère ni ses proches. Il a été torturé par ses tortionnaires israéliens et séquestré pendant de longues années en isolement dans des cellules de deux mètres carrés, sans lumière.
Les médias palestiniens rapportent, citant ceux qui l’avaient connu, qu’au moment de son arrestation, il ne souffrait d’aucune maladie. Mais au cours de son interrogatoire, il a été soumis à de violentes tortures et de violents passages à tabac, ce qui a affecté son rythme cardiaque de façon définitive. Au lieu de le soigner, les autorités de l’occupation israélienne l’ont isolé pendant longtemps, provoquant chez lui des cas de suffocation, a fortiori par manque d’oxygène, et qui n’ont jamais été soignés. Puis il s’est mis à perdre mémoire, de sorte que lors d’une des visites, il n’a pas reconnu sa mère.
« Mansour a souffert une dépression nerveuse durant les années de son isolement et en raison surtout des négligences médicales des autorités tortionnaires israéliennes. Sa situation s’est dégradée mais il est resté seul jusqu’à ce que des médiations tribales et des factions l’ont ramené parmi les autres détenus. Mais c’était trop tard », a raconté sa mère.
Selon l’Association des prisonniers et des libérés palestiniens, « l’isolement solitaire dans les prisons d’occupation signifie le ciblage direct de chaque instant que vit le détenu isolé, car il détruit les capacités mentales et physiques du prisonnier et tue son esprit combatif, faisant de lui un fardeau pour lui-même, pour sa famille et sa lutte. Il transmet un message de terreur et de peur à tous ceux qui veulent s’engager dans la résistance à l’occupation ».
« Cette fois-ci et comme toutes les fois, nous les palestiniens ne sommes pas des héros. N’applaudissez-pas, ne fêtez-pas, ne faites pas de youyou, le prisonnier est sorti de prison mais il y a laissé ses trois-quarts là-bas », a écrit sur sa page Facebook l’écrivain Hiba Abou Nada.
Malgré la faiblesse dans laquelle il se trouvait, Mansour a tout de même trouvé la force de parler. Il avait une opinion différente de celle de Hiba.
« Je ne suis pas sorti humilié. J’ai patienté et j’ai supporté tout ça pour mes proches et pour ma patrie. J’aime ma patrie », a-t-il dit, les yeux baissés devant le parterre des habitants de la ville venus pour l’accueillir.
« C’était un lion », se rappellent ceux qui l’avaient connu avant son arrestation et dont il ne se souvient plus. Ses paroles les ont fait pleurer. Ils ne s’attendaient pas qu’il se souvienne encore de la Palestine.
Chatiments continus
C’est de la prison du Néguev que Mansour Chahatite a été libéré.
Justement dans les prisons israéliennes où sont détenus les palestiniens, les autorités tortionnaires israéliennes leur font subir un enfer quotidien. Depuis le début de l’an dernier, à Ofer, au Néguev, et à Rimon, elles les soumettent à des mesures punitives continues, a rapporté le Club des prisonniers. La dernière a été de les priver de tous leurs biens. Elles avaient auparavant attaqué leurs cellules et les a molestés.
Selon le club, seulement dans la prison de Rimon , les nombre des détenus palestiniens s’élève à 650. Cette prison comptait le plus grand nombre de contaminations au Covid-19.
Arrestations continues
En même temps, les forces d’occupation poursuivent sans répit leurs campagnes d’arrestations des Palestiniens aussi bien en Cisjordanie occupée que dans la région d’Al-Qods. Gonflant davantage leurs rangs dans les geôles.
Dans la nuit, elles ont arrêté trois jeunes palestiniens du village Araq Borine, au sud-ouest de Naplouse et quatre autres dans d’autres régions.
Depuis le début de la pandémie, plus de 4.000 palestiniens ont été arrêtés, précise le Club des prisonniers palestiniens.
Figurent parmi eux les 440 cas recensés par le Centre Palestine, que les tribunaux militaires gardent en détention administrative renouvelable infiniment, dont 7 députés du Conseil législatif palestinien, trois femmes , et trois jeunes adolescents. L’un de ces derniers, qui est Amal Moammar Nakhlé, âgé de 17 ans et originaire de Ramallah est séquestré en dépit qu’il souffre d’une maladie rare.
La majeure partie de ces détenus sont des anciens détenus qui avaient purgé leur peine mais ont été arrêtés de nouveau.
Depuis le début de l’an, ces tribunaux ont décrété 280 résolutions administratives dont 201 renouvellements de détention allant de deux à six mois.
Laisser faire la criminalité
Autre procédé où se mêlent l’horreur à l’hypocrisie est celui que subissent les palestiniens des territoires occupés de 1948: laisser faire la criminalité.
En effet, les villes palestiniennes connaissent un taux de criminalité très élevé, dument nourri par les autorités israéliennes.
Ses dernières victimes sont deux jeunes hommes âgés de 26 et 23 ans, originaires du village Deir Assad, (18 km de Akka en Haute Galilée). Ils ont été tués le 9 avril lorsque des inconnus ont ouvert le feu sur eux à partir d’une voiture qui est passée rapidement à côté d’eaux. Deux jeunes enfants de 10 et 13 ans ont été blessés. Une voiture en feu a été retrouvée plus tard à proximité du village avoisinant Majd al-Kroume (16 km de Akka).
« Les évènements de violence et de crimes augmentent dans notre société. Sachant que notre village était en sécurité durant les années précédentes. La responsabilité en incombe à la police et au gouvernement (israéliens, ndlr) en raison de leur négligence », a accusé l’ex-président du conseil local du village l’avocat Nasr Sanaallah, pour le site d’information arab48.
Un autre crime a été commis dans la localité Abtan (16 km à l’est de Haïfa) contre une jeune de 20 ans lors d’une altercation.
Auparavant, deux manifestations avaient été organisées dans le village Jaljouliyat et la localité Majd al-Kroum (à 16 km Haute Galilée) pour protester contre la hausse de la criminalité et la complicité de la police israélienne avec les bandes criminelles.
Depuis le début de l‘an, 31 palestiniens des territoires de 48 ont été tués dans des crimes pareils, selon le centre Aman-Centre arabe pour une société en sécurité. En 2020, le taux de criminalité dans les rangs des Palestiniens avait connu une hausse vertigineuse de 50% par rapport à l’année précédente.
Selon le Haaretz, seuls 22% des crimes dans les milieux palestiniens ont abouti à des chefs d’accusation.