Le président iranien, Hassan Rohani, s’est félicité mercredi 7 avril de l’ouverture d’un « nouveau chapitre ».
Il s’exprimait au lendemain du démarrage de discussions à Vienne entre Téhéran et le groupe des pays 4+1 pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien.
Cet accord, conclu dans la capitale autrichienne en 2015, est moribond depuis que les Etats-Unis en sont sortis unilatéralement sous la présidence de Donald Trump en 2018.
En riposte à ce retrait, qui a entraîné une avalanche de sanctions économiques et financières américaines contre la République islamique, Téhéran s’est affranchie de la plupart de ses engagements clés pris à Vienne.
Les discussions de Vienne ont pour objet de trouver un moyen de réintégrer les Etats-Unis à l’accord et de ramener Téhéran à la stricte application du texte qui réclame avant tout la levée des sanctions US.
Téhéran refusant toute rencontre directe avec Washington, ces pourparlers ont lieu d’un côté entre les Etats encore parties à l’accord (l’Iran et les pays du 4+1: Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne, ainsi que l’UE, garante de l’accord) et de l’autre entre Européens et Américains.
« Peu de temps » nécessaire
« Un nouveau chapitre vient tout juste de s’ouvrir hier », a déclaré M. Rohani lors d’un discours en Conseil des ministres, rapporte l’AFP.
« Si (Washington) fait preuve de sérieux et d’honnêteté – c’est tout ce que nous demandons (…), je pense que nous pourrons négocier en peu de temps, si nécessaire, avec le 4+1 », a ajouté le président iranien, pour qui « les États-Unis peuvent s’acquitter (de leurs obligations) sans négociations ».
Côté Iran, UE et P4+1, deux groupes d’experts – l’un sur les sanctions, l’autre sur le programme nucléaire – ont commencé à travailler mardi afin de définir une feuille de route.
Le processus peut durer « 15 jours, un mois, on ne sait pas », selon un diplomate européen interrogé par l’AFP.
Mardi soir, Iran et Etats-Unis ont jugé chacun de leur côté que les discussions de la première journée avaient été « fructueuses ».
Téhéran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines. Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.