Les Etats-Unis ont dit être toujours « prêts à rencontrer l’Iran » pour discuter de l’accord sur le nucléaire iranien, et ce après le refus opposé dimanche par Téhéran à ce dialogue direct, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
« Nous avons dit clairement que les Etats-Unis étaient prêts à rencontrer l’Iran pour évoquer la manière d’aboutir à un retour mutuel au respect » de l’accord, a-t-il dit devant la presse.
Ce retour « ne peut avoir lieu sans une discussion sur les détails entre toutes les parties », a-t-il insisté.
« Nous ne sommes pas dogmatiques au sujet de la forme et du format de ces discussions », a encore indiqué le porte-parole US, expliquant que le gouvernement américain allait se concerter avec ses alliés européens.
L’ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l’accord international de 2015 censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.
Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense. A la suite de ce retrait américain, la RII s’est elle aussi progressivement affranchie des obligations qui lui imposait cet accord.
En représailles, Téhéran a commencé à s’affranchir des restrictions à son programme nucléaire.
Le nouveau président, Joe Biden, s’est dit prêt à revenir dans l’accord « si » l’Iran renonce à ses désengagements.
Chaque partie estime toutefois qu’il revient à l’autre de faire le premier pas.
Les dirigeants iraniens réclament la levée des sanctions américaines injustes.
Les autorités iraniennes ont ainsi estimé mercredi que l’offre européenne d’une réunion des signataires de l’accord, à laquelle les Etats-Unis seraient invités, était « prématurée ».
Elles ont une nouvelle fois demandé des concessions financières préalables de Washington.
Source: Avec AFP