Le site français l’humanité a publié, le vendredi 19 février, un article condamnant le soutien meurtrier de la France a l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen.
Alors que les États-Unis et l’Italie ont annoncé la suspension de leurs livraisons d’armes à Riyad, Paris reste muet et fait la sourde oreille aux demandes d’arrêt de cette coopération. Comme si l’argent n’avait pas l’odeur des cadavres yéménites, s’indigne l’auteur de cet article.
L’ONG italienne le Réseau pour la paix et le désarmement s’en félicitait. Cette décision du gouvernement italien « met un terme une fois pour toutes à la possibilité que des milliers d’engins explosifs fabriqués en Italie puissent toucher des structures civiles, faire des victimes parmi la population ou puissent contribuer à aggraver la situation humanitaire déjà grave dans ce pays ». Et d’ajouter : « Le seul arrêt de la fourniture de missiles et bombes aériennes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ne peut pas faire cesser la guerre au Yémen et soulager les souffrances d’une population épuisée par le conflit, la famine et les maladies, mais constitue un pas nécessaire pour créer les préconditions à la paix. »
En France, au moment où le gouvernement joue la grande muette, les ONG évoquent la « complicité de la France » dans les violations qui ont été commises au Yémen, à la lumière de la poursuite de la vente d’armes par Paris à l’Arabie saoudite.
Le quotidien Humanité cite dans ce contexte, Benoit Muracciole, chef de l’ONG Action sécurité éthique républicaine (Aser).
Les ONG confirment qu’elles ont examiné les rapports des experts des Nations Unies, qui ont fait état de possibles crimes de guerre au Yémen.
Pour sa part, l’ONG Disclose a divulgué un document gouvernemental interne révélant le mécontentement d’une partie du conseil gouvernemental à l’égard du renforcement du contrôle démocratique sur les exportations d’armes.
Il convient de rappeler que des dizaines de milliers de Yéménites ont été tués depuis mars 2015, suite à la guerre lancée par la coalition, dirigée par l’Arabie saoudite. Cette guerre a également provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU. 80 % de la population a un besoin urgent d’aide humanitaire.
Sources: Humanité + AlQuds al-Arabi