Une association pour les juifs des pays du Golfe a été créée sous la houlette du processus de normalisation avec l’entité sioniste entamée par certains de ces pays.
Il s’agit de l’Association des communautés juives du Golfe (AGJC), indique le quotidien israélien Times of Israel, selon le site web de la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen Tv . Et pour lequel c’est la première du genre dans ces pays.
L’association sera dirigée par Elie Abbadi, grand rabbin du Conseil juif émirati, et Ibrahim Nono, qui est le chef de la communauté juive de Bahreïn.
Dans une déclaration au Times of Israel, Abbadi a déclaré: « C’est une opportunité pour cette région de s’ouvrir à l’existence de la communauté juive », ajoutant: « Nous essaierons d’obtenir l’infrastructure nécessaire pour la communauté juive des États du Golfe. »
Arguant qu’il y a des juifs en Arabie saoudite, il a précisé : « Mais ils ne vivent pas encore une vie publique. Nous connaissons des gens là-bas et maintenant ils sont membres de notre association ».
Abbadi a révélé que « les autorités des Emirats arabes unis soutenaient l’idée de créer une association communautaire juive »
« Ils m’ont dit qu’ils étaient prêts à soutenir tout ce dont j’avais besoin », a-t-il ajouté.
L’association « établira un tribunal juif pour les litiges civils, le statut personnel et les affaires rituelles juives, en plus de régler les différends commerciaux », selon le site Web de l’association.
En plus de « travailler pour développer la vie juive dans la région, dans le but de renforcer tous les aspects de la vie juive dans le Golfe ».
L’association s’appuie sur « le financement des membres de la communauté juive uniquement, et n’a pas reçu de soutien financier des gouvernements », toujours selon le site Internet de l’association.
Cette annonce intervient après que les EAU et le Bahreïn ont signé un accord pour établir des relations diplomatiques avec ‘Israël’ le 15 septembre 2020, dans le cadre du « Traité d’Abraham » signé à la Maison Blanche sous les auspices des États-Unis.
Ont suivi le pas en concluant des accords de normalisation avec l’entité sioniste normalisation le Soudan et le Maroc.
Premier ambassadeur émirati
Le dimanche 14 février, les EAU ont annoncé la nomination de Mohammed Mahmoud Al Khaja, son premier ambassadeur en ‘Israël’.
L’agence de presse officielle des Emirats a déclaré: « Muhammad Mahmoud Al Khajah a prêté serment en tant que premier ambassadeur désigné de l’Etat en Israël ».
Le 31 janvier, les médias israéliens ont annoncé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rendrait aux EAU à la mi-février.
Alors que l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et Oman n’ont pas de relations diplomatiques en public avec ‘Israël’, Mascate avait précédemment accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 2018, et Doha entretenait des relations semi-publiques avec ‘Israël’. Et le Qatar avait ouvert un bureau de représentation commercial israélien sur son territoire dans les années 1990, avant de le fermer après quelques années, en raison de la deuxième Intifada en 2000. Elle entretiendrait actuellement des relations semi-publiques avec l’entité sioniste.
Quant à Riad qui est l’allié des EAU et du Bahreïn, elle cherche à établir un consensus au sein des pays islamique en faveur de la normalisation, avant de l’annoncer, en vue de préserver son leadership. Elle s’attelle pour que d’importants pays islamiques passent le cap de cette normalisation, à l’instar de l’Indonésie qui compte la population musulmane la plus importante, le Pakistan ou le Malaisie, sans oublier les autres pays arabes.
Entretemps, le royaume saoudien a conclu quelques accords avec l’entité sioniste, dont celui de permettre aux avions israéliens de survoler son espace aérien.
Concernant le Koweït, il ne devrait pas non plus résister à la vague de normalisation, malgré les déclarations de ses dirigeants qui réfutent l’on pourrait deviner qu’il suivra sans hésitation les Saoudiens. Entretemps, il laisse diffuser des programmes télévisés qui la justifient pour préparer son opinion publique. Le régime dans ce pays étant une monarchie constitutionnelle.
Source: Médias