Le journal britannique The Guardian a rapporté que les ministres britanniques ont refusé de se joindre aux États-Unis pour suspendre les ventes d’armes à l’Arabie saoudite qui les utilise dans la guerre contre Yémen, affirmant que le Royaume-Uni prend ses propres décisions sur les ventes d’armes.
Le ministre des Affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, James Cleverley, a annoncé que son pays avait pris note de la révision américaine en vue de la suspension des exportations d’armes vers l’Arabie saoudite.
Selon lui, « les licences de vente d’armes sont délivrées avec soin en s’assurant qu’elles ne violent pas le droit humanitaire ».
Le ministre britannique a ajouté que « les décisions prises par les États-Unis en matière de vente d’armes sont les leurs et que le Royaume-Uni assume très au sérieux ses responsabilités en matière d’exportation d’armes ».
Les rapports gouvernementaux britanniques les plus récents ont montré que les ventes d’armes à l’Arabie saoudite ont atteint environ 2 milliards de dollars depuis la reprise des exportations d’armes en juillet 2020.
Selon les observateurs cette décision de Londres est plutôt suspecte, sachant qu’elle a toujours suivi à la lettre les décisions américaines. Il pourrait s’agir d’une distribution des rôles entre ces deux alliés inséparables pour ne pas couper les approvisionnements en armements à l’Arabie saoudite et lui permettre de poursuivre sa guerre contre le Yémen, ont-ils supposé. D’autant que les puissances occidentales aident Riyad dans cette guerre meurtrière qu’elle n’arrive pas à remporter.
Source: Médias