Des experts israéliens ont mis en doute la possibilité d’une attaque israélienne contre l’Iran estimant que ce scénario rencontre des difficultés en raison du développement par l’Iran de ses capacités défensives et offensives.
Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision israélienne KAN, l’ancien chef du Conseil de sécurité nationale israélien, le général de réserve Giora Eiland a assuré qu’à la lumière de la lecture de la réalité d’aujourd’hui, il ne semble pas qu’une attaque israélienne contre l’Iran soit possible.
Selon lui, il est aussi peu probable que l’Iran lance une attaque massive contre ‘Israël’ qui puisse entraîner vers une confrontation directe.
« Parce que les Iraniens et les Américains veulent reprendre les négociations, il est normal que cette approche restreigne ‘Israël’ d’une part, et les Iraniens de l’autre », selon Eiland.
Estimant que l’armée israélienne doit être toujours prête à affronter n’importe quel scénario, il a toutefois soulignee « qu’il y a une différence entre la disponibilité à activer la confrontation dans les 24 heures et la disponibilité générale qui peut être activée après deux mois ».
Eiland a toutefois averti : quand bien même ‘Israël’ dispose d’une disponibilité opérationnelle très élevée qui peut être activée en deux ou trois jours, mais il devrait prendre en considération qu’il aura a faire face à des besoins plus complexes qu’il y a 8 ans.
« Il doit prendre en compte que les installations iraniennes sont plus protégées et renforcées. Et leurs systèmes de défense sont bons, ce qui nécessite une préparation approfondie. Il semble que cette question aura un coût direct, dont une partie ne concerne pas l’attaque mais la défense ».
Et Eiland de conclure : « Les Iraniens ont développé ces dernières années de capacités étonnantes, y compris celles d’attaquer et de couvrir ‘Israël’ avec des missiles ailés qu’il sera très difficile d’affronter ».
Le 15 janvier, ont été réalisées des manœuvres militaires iraniennes de grande envergure au cours desquelles ont été tirés des centaines de missiles de longue portée simultanément avec des drones. Certains missiles avaient une portée de 1800 km.
Le développement considérable des capacités balistiques iraniennes inquiètent sérieusement les responsables israéliens qui insistent pour que ce programme soit inclus dans les pourparlers sur le programme nucléaire iranien . Ce que Téhéran refuse catégoriquement depuis que l’ex-président américain Donald Trump avait retiré son pays du PGAC en 2018 et malgré les sanctions drastiques qu’il a imposées contre l’Iran.
Source: Médias