Les États-Unis jugent qu’il est trop tôt pour accepter la proposition de l’Iran que l’Union européenne intervienne pour remettre sur les rails l’accord sur le nucléaire iranien, a affirmé mardi le porte-parole du département d’État américain Ned Price.
L’administration de Joe Biden « consultera nos alliés, nos partenaires, le Congrès, avant de parvenir au moment où nous discuterons directement avec les Iraniens, et où nous serons enclins à une forme de proposition », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Le nouveau président américain veut revenir dans l’accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, dont son prédécesseur Donald Trump a retiré les États-Unis en 2018. Mais il veut que l’Iran revienne d’abord à l’intérieur de ses engagements, dont il a commencé à s’affranchir en riposte aux sanctions américaines rétablies depuis trois ans.
Les Iraniens ont eux réclamé que Washington fasse le premier pas en levant ces sanctions.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a suggéré lundi une forme de « synchronisation » entre les gestes des deux pays, qui pourraient selon lui être coordonnés par l’Union européenne.
Ned Price n’a pas complètement exclu une telle solution, mais il a jugé qu’elle était pour l’instant prématurée.
« S’agissant des propositions mises sur la table, je voudrais revenir à la proposition que nous avons mise sur la table » : « nous sommes prêts à suivre le chemin de la diplomatie si l’Iran respecte à nouveau pleinement ses engagements », a-t-il déclaré.
Il a toutefois estimé que le dossier du nucléaire iranien était « un défi qui ne peut pas attendre » et que les États-Unis doivent « gérer immédiatement ».
Source: Avec AFP