Deux attentats suicides ont frappé, ce jeudi 21 janvier, un marché de la place Tayaran, un carrefour très fréquenté de Bagdad.
Selon un responsable du ministère de l’Intérieur, au moins 20 personnes ont été tuées et une trentaine d’autres blessées, un nouveau bilan pour un genre d’attaque devenu rare dans la capitale irakienne.
Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu du marché de vêtements d’occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l’Intérieur.
Alors qu’un attroupement se formait pour tenter de venir en aide aux victimes, un second kamikaze a fait détoner ses explosifs.
Une attaque du même type avait fait 31 morts sur cette place il y a trois ans, quasiment jour pour jour.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais ce mode opératoire a déjà été utilisé dans le passé par le groupe takfiro-wahhabite, qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014 avant que l’armée irakienne, épaulée par le Hachd Chaabi, ne déclare avoir gagné sa guerre contre les takfiristes fin 2017.
Depuis, des cellules takfiristes se terrent dans les nombreuses zones montagneuses et désertiques du pays. Jusqu’ici toutefois, l’EI n’a revendiqué que des attaques de faible envergure, menées généralement de nuit contre des positions militaires dans des zones isolées, loin des villes.
Les derniers attentats ayant fait plusieurs morts à Bagdad remontent à juin 2019.
Source: Avec AFP