150 élus américains du Parti démocrate envoient au président élu Joe Biden un mémorandum l’exhortant à adopter immédiatement la voie diplomatique avec l’Iran et à revenir à l’accord nucléaire pour lancer les négociations.
« La campagne de l’administration du président Trump (pression maximale, ndlr) a conduit l’Iran à maintenir son programme nucléaire sans restrictions, et a multiplié les tensions régionales ainsi que les attaques contre nos forces et nos partenaires », indique le mémorandum.
Les législateurs américains ont ajouté dans leur note que « le retrait unilatéral de l’administration Trump de l’accord international a sapé les efforts visant à limiter la prolifération mondiale des armes, a endommagé les relations américaines avec les principaux alliés, réduit son leadership et son influence et réduit le niveau des méthodes de pression pour résoudre d’autres problèmes de sécurité nationale avec l’Iran ».
Ils ont indiqué qu’ils s’étaient déjà rendu compte que « la voie du retour à l’accord nécessitera la levée volontaire de certaines sanctions et le resserrement de la mise en œuvre par l’Iran de ses obligations ».
Biden s’est engagé à revenir à l’accord conclu en 2015, « au cas où Téhéran se conforme à ses termes », soulignant que « l’Iran ne sera pas autorisé à posséder des armes nucléaires ».
Le 2 décembre, Biden a déclaré au New York Times qu’il s’en tiendra à sa position sur le retour de Washington à l’accord nucléaire, soulignant que « le meilleur moyen de parvenir à une certaine stabilité dans la région est de gérer le programme nucléaire ».
Le journal américain a également indiqué que Biden avait choisi pour les ministères des Affaires étrangères, de la sécurité nationale et du renseignement, des équipes qui étaient étroitement liées à l’accord nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, ou aux longues négociations qui ont précédé son arrivée.
Selon le New York Times, avec l’assassinat du scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, « le Moyen-Orient promet de compliquer la mission de Joe Biden dès le premier jour ».
Dans son premier commentaire sur l’assassinat de Fakhrizadeh, Biden a déclaré qu’il était trop tôt pour savoir comment il affecterait son projet de revenir à l’accord nucléaire avec l’Iran.
Le président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord nucléaire en 2018 avant d’imposer une série de sanctions à l’Iran pour le pousser à se retirer de son programme nucléaire.
L’accord conclu en 2015 à Vienne entre l’Iran d’une part, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, la Russie et l’Allemagne d’autre part, a permis la levée de nombreuses sanctions économiques imposées à l’Iran. En échange, Téhéran a réduit le niveau de ses activités nucléaires et offert des garanties aux grandes puissances qu’il n’inclura aucun objectif militaire dans son programme. L’Iran a souligné à plusieurs reprises qu’il ne cherchait pas à posséder une arme nucléaire.
Récemment, il a fait part qu’il compter exécuter intégralement l’accord sur le nucléaire si le président élu américain levait les sanctions à son encontre.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que « des négociations sont possibles dans le cadre du groupe (5 + 1) », notant que « Téhéran est prêt à discuter de la manière dont les États-Unis rejoindront à nouveau l’accord ».
Source: Traduit à partir d’al-Mayadeen TV