Le vice-secrétaire général du Hezbollah Cheikh Naïm Qassem a accusé les régimes des pays du golfe qu’ils n’ont jamais été avec la Palestine et n’ont donc jamais soutenu la résistance contre l’entité sioniste.
Dans un discours prononcé lors de la sixième Conférence internationale de l’Union des Ulémas de la résistance – Promesse de vérité, organisé ce mardi 8 décembre à Beyrouth, cheikh Qassem estime que ces régimes ont plutôt soutenu les mesures de règlement et de compromis et ont utilisé leur argent avec les gens afin de les amener à renoncer à la question palestinienne et soutenir l’arrogance mondiale », en allusion aux puissances occidentales.
«La normalisation a révélé les dessous cachés et dévoilé les traîtres. Elle a aussi mis en exergue les résistants et leurs partisans. La zone grise n’existe plus. Nous avons vu comment les régimes dictatoriaux de Bahreïn, des Emirats, du Soudan et d’Arabie saoudite cherchent la position perfide envers la cause de l’humanité », a-t-il ajouté.
Le Bahreïn et les Emirats arabes unis ont signé des accords de normalisation avec l’entité sioniste le mois de septembre dernier, le Soudan entreprend de le faire, tandis que l’Arabie saoudite qui parainne ces Etats appréhende de franchir le pas, craignant une réaction de l’opinion publique arabe, d’autant que 90% des réactions arabes sur les réseaux sociaux sont hostiles à la normalisation, selon une étude israélienne.
Selon cheikh Qassem, ces régimes qui cherchent seulement à garder leur trône ont poignardé la cause palestinienne.
Et de souligner : « Il y a tout de même des points positifs, à savoir que les résistants ne seront plus leurrés par les aliénés et les perfides. Et il y a aussi des inconvénients, à savoir davantage de pressions sur la Palestine et ses partisans ».
Le numéro deux du Hezbollah a déclaré : «Après la normalisation, la confrontation oppose ouvertement l’axe des Etats-Unis, d’Israël et de leurs partisans, à celui de la résistance, dirigé par l’Iran. Il n’est plus possible pour personne de se trouver désormais dans la zone grise et il n’y a plus d’autre choix que d’être dans l’un de ces deux axes. Nous affirmons que nous sommes dans l’axe de la résistance ». Reconnaissant toutefois que l’affrontement entre les deux axes n’est pas sur le même pied d’égalité militairement, matériellement, numériquement et médiatiquement.
« Mais il y a pourtant de la fermeté et de la détermination pour continuer le jihad et libérer la Palestine et la région », a-t-il souligné en évoquant l’axe de la résistance.
Et cheikh Qassem de s’interroger : « Leur serait-il légitime de rassembler leurs forces sous la direction des États-Unis et parfois sous le nom de la communauté internationale contre la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine, le Liban et l’Iran, pour consolider la légitimité et la puissance de l’entité israélienne aux dépens des peuples de la région et de leurs pays? Et il ne nous est pas permis de nous allier dans le cadre d’un axe de résistance pour défendre nos droits? »
« Nous devons faire une alliance et annoncer ouvertement cette alliance pour travailler ensemble jusqu’à al-Quds et la Palestine et récupérer notre terre, notre indépendance et notre dignité », a-t-il souligné devant un parterre de religieux venus de plusieurs pays arabes et islamiques.
Selon lui «Israël est un obstacle au développement et à la stabilité dans la région et il est porteur d’un passé et d’un présent gorgés de crimes, de meurtres, de chaos et de sabotage »
« La région et le monde ne peuvent pas être stabilisés avec la présence d’Israël », a-t-il affirmé avant de conclure son discours : « il faut accroître notre puissance et nos dispositions au Liban, en Palestine et dans la région pour parvenir à l’équilibre de la dissuasion qui garantit la défense et la victoire. Nous œuvrerons de toutes nos forces pour être plus forts militairement, matériellement, politiquement et dans les médias. Nous coopérerons avec toutes les personnes honorables qui veulent être sur les premières lignes et nous soutiendrons la Palestine et son peuple ».
Source: Al-Manar