29 organisations actives dans la défense des droits de l’homme et le contrôle des armements ont signé une lettre s’opposant à un accord de 23 milliards de dollars de vente de missiles, d’avions de combat et de drones aux Emirats arabes unis (EAU,) exigeant du Congrès américain d’empêcher sa signature, a rapporté l’agence Reuters.
Seth Binder qui fait partie de l’organisation « Projet de démocratie au Moyen-Orient » (Project on Middle East Democracy) qui défend ces efforts a déclaré : « Nous espérons arrêter complètement ces ventes. Mais si cela n’est pas possible à court terme, cela envoie un signal important à la prochaine administration du président élu Joe Biden qu’il existe un groupe diversifié d’organisations qui sont contre la fourniture de ces armes. »
Trois sénateurs américains ont soumis un projet de loi pour suspendre l’accord. Il comprend des drones produits par General Atomics, des chasseurs F-35 produits par Lockheed Martin et des missiles produits par la société Raytheon.
Ces sénateurs se préparent à une confrontation avec le président américain Donald Trump, à quelques semaines de son départ de la Maison Blanche.
La loi américaine se rapportant aux principaux accords d’armes permet aux sénateurs d’imposer un vote sur les décisions de rejt.
Sachant que le projet de loi devrait être passer par le Sénat dirigé par les républicains, et qui rompt rarement avec Trump, ainsi que par la Chambre des représentants conduite par les démocrates.
Dans la lettre des 29 organisations qui sera envoyée aux législateurs et au département d’État américain, il est déclaré: «Les ventes d’armes prévues aux Émirats arabes unis, qui sont partie prenante aux conflits au Yémen et en Libye, augmenteraient les dommages continus infligés aux civils et exacerberaient ces crises humanitaires.»
Parmi les signataires de la lettre figurent des organisations de défense des droits de l’homme dans la région, notamment «l’Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme» et «l’Organisation Mouwatana pour les droits de l’homme».
Pour sa part, l’ambassade des Émirats arabes unis à Washington a déclaré dans un communiqué à Reuters: « L’armée hautement compétente des Émirats est une force de dissuasion contre l’agression et une réponse efficace à l’extrémisme violent, ce qui est étroitement compatible avec les valeurs et les intérêts américains. »
Le 19 novembre, des sénateurs américains représentant les partis républicain et démocrate ont soumis 4 projets de loi pour mettre fin à l’accord d’armement américain aux Émirats arabes unis, qui comprend des F-35, des missiles et des munitions d’une valeur de plus de 23 milliards de dollars. Ils l’ont accusé de contourner le Congrès pour faire passer l’accord en ne lui laissant pas le temps de l’accepter.
La Maison Blanche, pour sa part, a annoncé le 29 octobre son intention de vendre 50 F-35 aux EAU.
‘Israël’ s’était opposé à l’accord sur les armes pour les Emirats. Le 18 août, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré sur son compte Twitter que le journal Yediot Ahronot avait publié de fausses nouvelles, assurant qu’ »Israël n’a donné aucune approbation à un accord sur les armes entre les EAU et les États-Unis d’Amérique ».
Le même journal avait déclaré que ce qui avait convaincu le dirigeant des Emirats de normaliser les relations avec «Israël» était un accord sur un accord avec les États-Unis en dizaines de milliards de dollars.
Netanyahu a souligné que « les États-Unis ont clairement indiqué à Israël qu’ils seraient désireux de préserver l’avantage qualitatif d’Israël ».
Et les responsables israéliens avaient précédemment exprimé leur crainte que la vente par Washington du «F-35» aux Émirats arabes unis ne nuise à l’avantage qualitatif israélien dans la région.
Source: Médias