Dans la nuit pluvieuse de samedi à dimanche 15 novembre et au moment où le tonnerre résonnait dans les territoires palestiniens occupés, une salve de roquettes palestiniennes ont visé les colonies d’Ashkelon, Ashdod, Palmakhim, Rishon Letzion et Gush Dan, au sud de Tel Aviv.
En réaction, le correspondant militaire du quotidien israélien Yediot Aharonot, Yossi Yehoshua, a qualifié l’incident de « dangereux et inhabituel », rapporte le site du Jihad islamique PalToday.
Il en est de même pour le correspondant de la radio de l’armée israélienne Tzahi Daboush, qui a déclaré que l’armée israélienne répondra rapidement. « Nous sommes prêts à une escalade de plusieurs jours ».
Pour sa part, l’ancien chef d’état-major, Moshe Yaalon, a commenté les roquettes lancées depui Gaza, en disant: « Du tonnerre?! Ce n’est qu’un mensonge. Le Jihad islamique est derrière ces roquettes. »
De son côté, l’expert palestinien des affaires israéliennes, Abdel-Rahman Shehab, a déclaré que quelles que soient les raisons du lancement de ces roquettes, « il s’agit d’une manœuvre qui a une fois de plus révélé et confirmé la fragilité du Dôme de fer ».
Shehab a expliqué que « l’un des missiles a atterri au sud de Rishon qui est une zone stratégique où sont stationnées des bases de missiles balistiques israéliennes ».
L’armée d’occupation israélienne a bombardé, dimanche matin 15 novembre, des positions du Hamas dans la bande de Gaza sous prétexte de riposte à ces tirs de roquettes.
L’armée d’occupation israélienne a fait état dans la nuit de deux roquettes tirées depuis ce territoire palestinien vers les territoires occupés.
Peu après, des avions de combat, des hélicoptères et des chars ont « frappé » des positions du Hamas, a ajouté l’armée d’occupation dans un message sur WhatsApp, cité par l’AFP.
A Gaza, des sources sécuritaires ont fait état de nombreuses frappes israéliennes dans la nuit dans les secteurs notamment de Khan Younès, Rafah, Beit Hanoun, sans mentionner de victimes.
Les tirs de roquettes, qui n’ont pas été revendiqués pour l’heure, interviennent près d’un an jour pour jour après l’assassinat par l’occupation de Baha Abou al-Ata un commandant du Jihad islamique, deuxième groupe armé de la bande de Gaza après le Hamas.
Jeudi, le Jihad islamique avait tenu une parade militaire dans le centre de la ville de Gaza, chef-lieu de ce territoire palestinien éponyme, à la mémoire du commandant Abou al-Ata dont l’assassinat avait été suivi par un barrage de centaines de roquettes vers l’entité sioniste.
« Les brigades al-Quds (branche armée du Jihad islamique) sont celles qui vont déterminer le lieu et l’heure de la réponse à l’assassinat d’Abou al-Atta », avait déclaré jeudi lors de cette cérémonie un haut responsable du Jihad islamique.
De son côté, l’armée d’occupation israélienne avait indiqué ces derniers jours être en état d’alerte le long de la bande de Gaza, territoire palestinien de deux millions d’habitants soumis à un blocus israélien, en raison notamment de l’anniversaire de la mort du commandant Abou al-Ata.