Le gouvernement français dira au Secrétaire américain Mike Pompeo en visite prochainement à Paris qu’un retrait des troupes américaines d’Afghanistan ou d’Irak serait une mauvaise idée, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Interrogé sur une éventuelle accélération du retrait des troupes américaines en Afghanistan, le ministre a répondu: « Ce qu’il ne faudrait pas faire, à notre avis. Ce qu’il ne faudrait pas faire non plus en Irak, on se le dira », lors de la visite de M. Pompeo à Paris de samedi à lundi, a déclaré le ministre à la télé BFM et la radio RMC.
« Il y a plein de sujets difficiles à évoquer ensemble, il y a la situation en Irak, la situation en Iran, le terrorisme, les difficultés au Moyen-Orient, la question de la relation avec la Chine », a déclaré le ministre.
A 69 jours de la fin de son mandat, le président américain Donald Trump, qui refuse d’admettre sa défaite électorale face à Joe Biden, vient de placer des fidèles à des postes importants du Pentagone dans le but apparent d’accélérer le retrait américain d’Afghanistan.
Des informations sur un éventuel retrait américain d’Irak ont aussi circulé récemment. Début octobre, plusieurs sources politiques et diplomatiques ont confirmé à l’AFP que Mike Pompeo, avait posé un ultimatum à l’Irak: soit les attaques des groupes pro-Iran contre les intérêts américains en Irak cessent, soit Washington ferme son ambassade et rappelle ses 3.000 soldats et ses diplomates.
Emmanuel Macron recevra lundi matin le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en tournée en Europe et au Moyen-Orient, une rencontre réalisée à la demande de l’Américain et « en toute transparence avec l’équipe du président élu Joe Biden », a indiqué l’Elysée jeudi.
Selon les observateurs, la décision du président américain de limoger le mardi 10 novembre son ministre de la Défense Mark Esper, traduit sa volonté de réduire les forces américaines en Afghanistan pour les ramener à 2.500, optant même pour un retrait total pour Noël.
Il était en désaccord avec lui et les militaires qui insistent pour lier tout retrait à une baisse de la violence sur le terrain, et qui préfèrent garder 4.500 soldats dans ce pays.
Source: Avec AFP