Quinze pays d’Asie et du Pacifique doivent signer un important accord commercial, soutenu par la Chine, à l’occasion d’un sommet virtuel qui a débuté jeudi 12 novembre.
Une fois signé, ce Partenariat régional économique global (RCEP) deviendra l’accord commercial le plus important du monde en termes de Produit intérieur brut, selon des analystes.
Ce pacte, dont l’idée remonte à 2012, est considéré comme la réponse chinoise à une initiative américaine aujourd’hui abandonnée. Il concerne dix économies d’Asie du Sud-Est, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
« Après huit années de négociations, de sang, de larmes et de sueur, nous sommes finalement parvenus au moment de sceller l’accord RCEP dimanche », a indiqué le ministre malaisien du Commerce, Mohamed Azmin Ali, avant le début de ce sommet virtuel, épidémie de coronavirus oblige.
Le Premier ministre du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc, a également confirmé la signature de cet accord cette semaine, lors de remarques introductives à ce sommet.
L’Inde devait également rejoindre ce pacte commercial sans précédent mais a décidé l’an dernier de s’en retirer par crainte de voir des produits chinois à bas prix envahir son marché. New Delhi a toutefois la possibilité de rejoindre cet accord plus tard.
Le RCEP, dont les membres représentent 30% du PIB mondial, sera « une étape majeure pour la libéralisation du commerce et de l’investissement » dans la région, a estimé Rajiv Biswas, économiste en chef pour l’Asie et le Pacifique du consultant IHS Markit.
La signature attendue de cet accord intervient dans un contexte de crise économique en raison de l’épidémie de Covid-19 pour les dix membres de l’Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN).
Ce pacte commercial est également largement considéré comme le moyen pour la Chine d’étendre son influence dans la région et d’en déterminer les règles, après des années de passivité de la part des Etats-Unis pendant la présidence de Donald Trump.
Le président élu Joe Biden pourrait néanmoins se montrer plus engagé dans la région, à l’image de l’ancien président Barack Obama, juge Alexander Capri, expert des relations commerciales auprès de l’école de commerce de l’Université nationale de Singapour.
Source: Avec AFP