Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné mercredi les frappes russes en Syrie qui ont fait des dizaines de morts parmi les rebelles pro-Ankara, accusant Moscou de ne pas vouloir d’une « paix durable » dans le pays ravagé par le conflit.
« Le fait que la Russie a attaqué un centre d’entraînement de l’Armée Nationale Syrienne dans la région d’Idleb est le signe qu’une paix et une stabilité durables ne sont pas désirées », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.
Il s’agit de la première réaction de la Turquie aux frappes russes, qui ont visé lundi 26 octobre un camp d’entraînement de « Faylaq al-Cham », un groupe allié d’Ankara, dans le nord-ouest d’Idleb, tuant plus de 150 de ses miliciens et blessant des dizaines d’autres tout près de la frontière turque.
Cette escalade est la plus meurtrière depuis huit mois dans la région d’Idleb, ultime grand bastion.
Des groupes rebelles pro-Ankara ont pilonné des positions de l’armee syrienne en représailles aux raids russes.
La province d’Idleb (nord-ouest) qui abrite trois millions d’habitants, est dominée par le groupe jihadiste takfiriste Hayat Tahrir al-Cham, mais d’autres groupes rebelles moins influents y sont aussi actifs.
Une trêve décrétée en mars à la suite d’un accord russo-turc avait stoppé une énième offensive du pouvoir syrien, qui avait réussi en quelques mois à grignoter un peu plus de territoires échappant à son contrôle.
Source: Avec AFP