Le président iranien Hassan Rohani a prévenu, mercredi 28 octobre, qu’insulter le prophète Mohammad (S) pourrait susciter la «violence», une mise en garde qui intervient après la défense par son homologue français Emmanuel Macron de la liberté de caricaturer le Prophète (S) et heurter les sentiments de plus de deux milliards musulmans.
«Insulter le Prophète ne relève pas de l’exploit. C’est immoral. Cela encourage la violence», a déclaré M. Rohani dans un discours télévisé au cours de la réunion hebdomadaire du gouvernement iranien, rapporte l’AFP.
«C’est une surprise que cela vienne de ceux qui se targuent de culture et de démocratie, que d’une certaine façon ils, même si ce n’était pas intentionnel, encouragent violence et effusion de sang», a-t-il poursuivi.
«Chaque Européen a une dette envers le Prophète»
Les déclarations de Macron défendant la publication des caricatures islamophobes au nom de la liberté d’expression ont déclenché des manifestations dans de nombreux pays à majorité musulmane ainsi que des appels au boycott des produits français.
«L’Occident devrait comprendre que (…) insulter le Prophète (S) revient à insulter tous les musulmans, tous les prophètes, toutes les valeurs humaines et piétiner l’éthique», a relevé M. Rohani.
Et de souligner : «chaque Européen a une dette envers le Prophète (S), car il était le professeur de l’humanité».
Le président iranien a également demandé à l’Occident d’«arrêter de s’immiscer dans les affaires internes des musulmans» s’il «souhaite réellement parvenir à la paix, à l’égalité, au calme et à la sécurité dans nos sociétés actuelles».
Téhéran a convoqué le numéro deux de l’ambassade de France en Iran pour protester contre l’«insistance» de Paris à soutenir les caricatures offensantes le prophète Mohammad (S), a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué mardi.