Dans le monde arabe et islamique, les réactions à la nouvelle campagne d’islamophobie en France couronnée par la republication et l’affichage sur les façades des bâtiments des caricatures du messager de l’islam Mohamad (p) se multiplient. Des appels au boycott ont été lancés et suivis un peu partout, avec pour slogan « Surtout pas le messager de Dieu »
Elles ont été marquées par des appels au boycott des produits français, pour protester contre la nouvelle humiliation infligée aux musulmans et à l’islam.
La réaction la plus virulente est venue de la Turquie où le président Recep Tayyip Erdogan en personne qui a appelé ce lundi 26 octobre ses concitoyens à boycotter les produits français.
« Le leader français, qui a besoin d’un examen mental, est à l’origine de ces attaques », a-t-il accusé, réitérant sa diatribe hostile au président français Emmanuel Macron du samedi 24 octobre M. Erdogan.
La semaine dernière, M. Macron a promis que la France continuerait de défendre les caricatures offensant à l’encontre du prophète Mohammad (S), au nom de la liberté d’expression.
Au Pakistan aussi c’est le numéro un pakistanais Imran Khan qui a répondu à l’offense du président français qu’il a accusé d’avoir attaqué l’islam en encourageant l’affichage des dessins insultants du prophète, estimant qu’il « provoque volontairement les Musulmans ».
« Macron aurait pu agir avec sagesse pour priver les extrémistes de leurs prétextes, a-t-il dit, « au lieu de choisir d’encourager l’islamophobie en s’attaquant à l’islam et non aux terroristes qui commettent des violences, quels qu’ils soient, musulmans, suprématistes blancs ou idéologues nazis. »
Une autre condamnation officielle a été exprimée au Maroc par le ministère des Affaires étrangères, selon lequel que les actes de la France « illustrent le manque de maturité de leurs auteurs ».
« La liberté d’expression se termine là où commence la liberté des autres et de leurs croyances. La liberté d’expression ne doit en aucun cas justifier les provocations et les attaques qui portent grief à la religion islamique suivie par deux milliards d’adeptes de par le monde », a fait remarquer un communiqué du ministère.
Au Koweït aussi, est intervenu le ministre koweitien des Affaires étrangères Ahmad Nasser Mohamad al-Sabah qui a informé l’ambassadrice de la France dans son pays, Anne-Claire le gender de la nécessité de stopper les diffamations de toutes les religions célestes et des prophètes (s) dans les discours officiels ».
Le ministre a ajouté que son pays refuse toutes sortes de politiques qui font le lien entre la région islamique et le terrorisme.
Cette condamnation a été accompagnée dans cet émirat du Golfe par le boycott des produits français en soutien au messager d’Allah Mohamad (P).
En appel à l’Union des associations des supermarchés, les produits français ont été retirés des étalages de tous les supermarchés, a rapporté l’agence Reuters qui a fait une tournée samedi soir et dimanche matin. Y sont désormais affichées des pancartes où est inscrit : « Surtout pas le messager d’Allah. En réponse au soutien à la publication de dessins diffamatoires de notre prophète bienaimée Mohamad… nous avons décidé d’ôter toutes les marchandises françaises du marché jusqu’à nouvel avis ».
Il y a au Koweït 75 supermarchés qui disposent de plusieurs centaines de branches dans tout le pays et qui constituent l’essentiel de la distribution pour la vente des produits de consommation dont les produits alimentaires.
Même décision au Qatar de la part de la société al-Mirat qui est une société de détails, de la société des produits laitiers « Al-Wajbat ». Cette dernière a indiqué sur sa page Twitter : « Partant du principe de refus et de dénonciation de ce qui est publié à l’encontre de notre prophète béni et de sa défense, nous annonçons vouloir rejoindre la campagne de boycott des produits français et nous nous engageons à fournir des produits similaires et alternatifs des produits laitiers dans les plus brefs délais ».
Des sociétés de livraisons qataries ont elle aussi décidé de suspendre les livraisons de marchandises françaises, et des sociétés de services électroniques a aussi décidé de suspendre leurs ventes des produits français et ont éliminé leur promotion sur ses sites web.
L’université du Qatar a décidé pour sa part de reporter sine die les activités de la semaine culturelle françaises et le conseil représentatif de ses étudiants a fermement déploré la poursuite de la publication des caricatures du prophète.
Au Liban, l’appel au boycott a été lancé par le secrétaire général de Dar al-Ifta, plus haute instance islamique officielle au Liban.
« J’appelle tous les gens libres au Liban et dans le monde à suivre la campagne de boycott des marchandises françaises pour amener les agresseurs contre la personne du messager Mohamad (s) a renoncer à de leur injustice et leur offensive », a lancé M. Amine al-Kourdi.
En Cisjordanie occupée, la réaction la plus forte est venue de l’archevêque de l’église grecque orthodoxe de Jérusalem al-Quds Theodosios Atallah Hanna.
« Nous refusons toute atteinte aux musulmans, c’est un acte condamnable en gros et en détail. Comme nous refusons toute atteinte aux symboles religieux chrétiens, nous refusons toute atteinte aux symboles religieux musulmans. Ceux qui s’en prennent aux religions et incitent à la haine et à la violence dans notre monde ne présentent aucune valeur morale ou spirituelle et humaine », a-t-il dit ce lundi 25 octobre, selon l’agence al-Quds.
Dans la bande de Gaza, une manifestation s’est déroulée pour condamner le republication des caricatures.
En Égypte, des internautes ont dressé la liste des produits français qui devraient être boycottés sur une infographie.