Le gouvernement éthiopien a déclaré, samedi 24 octobre, qu’il ne « cèderait à aucune agression d’aucune sorte », tandis que Donald Trump a critiqué l’Ethiopie vendredi au sujet de la construction sur le Nil d’un méga-barrage que l’Egypte pourrait selon lui vouloir détruire.
Le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed a défendu dans un communiqué le barrage de Grand Renaissance (Gerd), appelé à devenir le plus grand d’Afrique, en déclarant travailler de longue date à la résolution de problèmes liés à ce projet avec le Soudan et l’Egypte, situés en aval.
« Néanmoins, les menaces belliqueuses ponctuelles visant à faire que l’Ethiopie succombe à des conditions abusives foisonnent toujours. Ces menaces et affronts à la souveraineté éthiopienne sont mal avisés, improductifs, et en claire violation des lois internationales », dit ce communiqué.
Le bureau de M. Abiy n’a toutefois pas mentionné pas directement Donald Trump, mais le communiqué a été émis au lendemain des propos de M. Trump selon lesquels, « la situation est très dangereuse, car l’Egypte ne sera pas en mesure de vivre de cette façon ».
L’Egypte, dépendante des eaux du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme une menace « existentielle ».
De son côté, l’Ethiopie le voit comme un jalon essentiel de son électrification et de son développement.
La tentative de Washington de faire office de médiateur dans ce dossier a échoué cette année. Les négociations entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan sont désormais menées sous la médiation de l’Union africaine.
Source: Avec AFP