Plus de 100 ans après la déclaration Balfour, des avocats palestiniens ont attaqué en justice, jeudi 22 octobre, le gouvernement britannique, tenu responsable pour ce texte ayant ouvert la voie à l’usurpation de la Palestine et à la création de l’entité sioniste.
Signée en 1917 par le chef de la diplomatie britannique Arthur Balfour, cette déclaration indique que Londres apporte son soutien à « l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ».
Les plaignants considèrent la Grande Bretagne responsable d’une déclaration « sinistre ». Ils appellent à l’annulation de cette déclaration et demandent à la Grande-Bretagne, pleinement responsable de la Nakba et de l’occupation de la Palestine, de s’excuser auprès du peuple palestinien, la tenant responsable de ses «crimes pendant son règne militaire sur la Palestine».
« Le mandat britannique est à la racine de la souffrance du peuple palestinien et a ouvert la voie à la violation de leurs droits et au pillage de leur terre », a affirmé Mounib al-Masri, à la tête de l’Assemblée nationale des travailleurs indépendants lors d’une conférence de presse à Ramallah.
Et d’ajouter : La déclaration Balfour est inacceptable. Il ne s’agit pas d’une simple déclaration, mais d’un certificat de naissance pour un Etat de honte et d’injustice fondé par la Grande-Bretagne en partenariat avec le mouvement sioniste. Cette déclaration a ignoré les droits de plus de 93% de notre peuple palestinien, et accordé aux juifs, qui étaient alors 7%, les pleins droits ».
La plainte a été déposée jeudi auprès du tribunal de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, au nom de la Fondation pour le suivi des droits des Palestiniens, du syndicat des journalistes palestiniens et de l’Assemblée nationale des travailleurs indépendants.
Sources: Maan + médias israéliens