‘Israël’ a repris la colonisation de la Cisjordanie, à peine un mois après la signature des accords de normalisation avec les Emirats arabes unis et le Bahreïn.
Ce mercredi 14 octobre, le Conseil de planification supérieur de l’administration civile a donné son accord pour la construction de quelque 2.166 logements en Cisjordanie occupée, a indiqué à l’AFP un responsable au ministère de la Défense.
Ces autorisations mettent fin à une période de 8 mois de gel effectif de nouvelles constructions dans ce territoire occupé.
Elles sapent les allégations des responsables émiratis qui ont prétendu lors de la conclusion de l’accord avec l’entité sioniste que ces colonisations allaient être suspendues. Allégations aussitôt démenties par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a insisté qu’il s’agit d’une suspension provisoire et d’un report des colonisations.
2.000 logements supplémentaires doivent être approuvés jeudi, a indiqué l’ONG la Paix Maintenant dans un communiqué.
M. Netanyahu « renforce de facto l’annexion de la Cisjordanie », souligne l’ONG.
Plus de 450.000 Israéliens vivent dans les colonies juives en Cisjordanie occupée en plein essor ces dernières années sous l’impulsion de M. Netanyahu, et sous le mandat à Washington de Donald Trump.
Les colonies israéliennes sont jugées contraires au droit international et comme un obstacle à la solution à deux Etats, Un Etat palestinien viable aux côtés d’Israël, rappelle l’ONU. Mais l’administration Trump a décrété en novembre dernier que ces implantations n’étaient pas contraires au droit international.
Malgré la poursuite des colonisations israéliennes, Abu Dhabi et Manama ont conclu le 15 septembre à Washington des accords de normalisation avec Israël, sous la houlette du président américain Donald Trump, devenant les premiers pays arabes à reconnaître l’entité sioniste après l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994).
Les Palestiniens voient dans ces accords une « trahison » de la part de pays accusés de pactiser avec l’entité sioniste sans attendre la naissance de leur Etat.
Le sommet de la Ligue arabe avait décrété en 2002 que la résolution du conflit israélo-palestinien est une condition sine qua non pour une normalisation des relations entre Israël et des pays arabes.
Source: Avec AFP