La Russie a mis en garde que les groupes terroristes en Syrie préparent un nouveau scénario chimique destiné à accuser l’armée syrienne dans le sud de la province d’Idleb. Alors que des experts de l’Organisation d’interdiction des armes chimiques ont déploré la politisation des investigations menées en Syrie par les puissances occidentales.
« Les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham préparent une nouvelle mise en scène dans laquelle des armes chimiques seraient utilisées contre des civils dans une zone de désescalade à Idleb, pour provoquer les forces gouvernementales et accuser l’armée syrienne », a assuré le président adjoint du centre de coordination russe de Hemimin en Syrie, le général Alexander Sherpetsky.
Le 11 septembre déjà, ce dernier a indiqué que son centre avait reçu des informations avérées que cette coalition de milices jihadistes takfiristes menée le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie, préparait un acte de provocation en utilisant des agents toxiques dans le sud d’Idleb.
« Selon les informations, les terroristes planifient de filmer ces provocations avec la participation de correspondants étrangers pour les diffuser sur Internet et les médias et vue d’accuser l’armée syrienne de recourir à des armes chimiques contre les civils », avait-il signalé.
L’accusation a été reprise par le ministère syrien des Affaires étrangères le 23 septembre, selon lequel cet acte est planifié avec « la collaboration des Casques blancs et le soutien de leurs commanditaires, de concert avec les renseignements turcs ». Faisant état de stockage d’agents chimiques par les terroristes.
La politisation occidentale et onusienne des réalités
Le lundi 28 septembre, une réunion informelle s’est tenue au sein du Conseil de sécurité pour discuter de la crédibilité des investigations réalisées en Syrie par l’OIAC. La Russie et la Chine y ont réclamé de régler au plus vite les exactions erronées au sein de cette organisation.
Lors de la réunion, le professeur de l’institut Massachusetts de technologie Theodore Postol a réfuté les investigations de l’OIAC faisant part de son irritation de la politisation occidentale et onusienne des réalités.
«Je n’ai jamais dans ma carrière été confronté à un « mauvais service » de la communauté internationale comme c’est le cas aujourd’hui», a-t-il déclaré, s’adressant aux représentants permanents de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
«L’ONU est un instrument important pour faire appliquer le droit international, et si vous jouez avec des déclarations sans connaître les faits de base, vous ne pouvez pas obtenir justice», a-t-il déclaré, d’après le site d’informations Top news today.
«Si vous avez l’impression que je suis indigné, alors je le suis, car je crois en l’ONU et je crois en l’OIAC… Mais, honnêtement, la façon dont vous vous êtes comporté aujourd’hui indique que vous ne croyez pas en ces deux organisations », a-t-il souligné.
Les version occultées des rapports de l’OIAC
Le site Top news today rappelle que la position de professeur commentait un rapport final de l’OIAC de plus de 100 pages sur l’incident chimique de Douma.
Distribué aux États membres et soumis au Conseil de sécurité de l’ONU le 1er mars 2019, il a noté qu’un produit chimique toxique contenant du chlore était utilisé comme arme. Dans le même temps, le document affirmait que les cylindres contenant des produits chimiques trouvés sur les lieux de l’incident avaient été largués de l’air.
Toujours selon Top news today , en mai, un nouveau document a été publié sur Internet sous le nom de l’expert de l’OIAC Ian Henderson qui a travaillé avec les trois équipes d’investigation en Syrie. Il fait valoir, avec un degré de probabilité élevé, que les deux cylindres ont été placés manuellement sur le site de l’attaque et n’ont pas été largués des airs. Cependant, ces conclusions, qui plaident en faveur de la version de la Russie et de la Syrie sur la nature scénique de l’incident, n’ont pas été incluses dans le rapport final.
M. Handerson a déploré que certains responsables au sein du secrétariat général des Nations unies n’avaient comme souci que de prolonger le travail d’investigation pour faire pression sur la Syrie.
L’ONU a changé
Depuis New York, le représentant de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari a accusé les Etats occidentaux de prendre à la légère les faits scientifiques.
« L’ONU n’est plus ce qu’elle était. Elle a beaucoup changé. En plus du fait que de nombreux des Etats membres ne respectent plus sa charte établie à l’origine », a-t-il déploré lors d’un entretien télévisé.
Source: Divers