L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA), traverse une crise financière qui pourrait l’obliger à interrompre certains services auprès d' »une population déjà appauvrie de plus de 5 millions de personnes », a déclaré le chef de l’agence, cité par les médias israéliens.
Philippe Lazzarini a également averti, dans une interview accordée mercredi 16 septembre, à l’Associated Press à Beyrouth que la propagation du coronavirus, la crise économique au Liban et l’énorme déficit du budget de l’UNRWA aggravent le désespoir parmi les réfugiés palestiniens, parmi lesquels certains tentent de fuir la nation méditerranéenne par bateaux.
La crise financière de l’UNRWA a été déclenchée par la perte des financements américains, son principal donateur, en 2018. En 2017, les États-Unis ont octroyé 360 millions de dollars à l’agence, contre 60 millions l’année suivante, pour réduire les subventions à néant l’année dernière.
Le président américain Donald Trump a émis comme condition, en janvier 2018, que les Palestiniens reprennent les pourparlers avec ‘Israël’ pour bénéficier de l’aide américaine. Il a depuis présenté un plan controversé pour résoudre le conflit qui a été rejeté par les Palestiniens.
« Je pense que cesser nos activités dans un contexte où il y a un tel niveau de désespoir ne peut qu’alimenter chez les réfugiés palestiniens le sentiment d’abandon de la part de la communauté internationale », a déclaré M. Lazzarini, qui a pris ses fonctions en mars dernier.
Selon lui, soutenir l’UNRWA est « l’un des meilleurs investissements dans la stabilité de la région à une époque d’imprévisibilité et de volatilité extraordinaires ».