L’agence américaine de régulation de l’aviation, la FAA, enquête sur des défauts de fabrication sur des Boeing 787, après que l’avionneur américain a signalé que certaines pièces n’étaient pas conformes à ses propres standards de production.
Le géant aéronautique a déterminé que 8 avions affectés par le problème devaient être inspectés et réparés avant de pouvoir être remis en service.
« Nous avons immédiatement contacté les compagnies aériennes qui opèrent ces huit avions (…) et ils ont été temporairement retirés de la circulation jusqu’à ce qu’ils puissent être réparés », a précisé Boeing par courrier électronique lundi.
« Le reste de la flotte en service remplit les critères en termes de capacité et nous inspectons les avions en production pour nous assurer que tout défaut soit repéré avant la livraison ».
D’après un mémo interne de la FAA consulté par le Wall Street Journal, le régulateur pourrait examiner des erreurs au niveau du contrôle qualité qui durent potentiellement depuis 10 ans.
L’enquête pourrait conduire à des inspections renforcées de centaines d’avions, selon un article du quotidien économique publié lundi.
« Il est trop tôt pour spéculer sur la nature ou l’étendue de possibles directives de navigabilité qui pourraient résulter de l’enquête de l’agence », a indiqué la FAA à l’AFP.
Boeing a identifié deux problèmes au niveau du raccord d’une portion du fuselage de certains 787.
« La combinaison de ces deux défauts résulte dans une pièce qui n’est pas conforme à nos standards en termes de design », explique Boeing. « Nous avons prévenu la FAA et nous procédons à un examen détaillé des causes ».
L’avionneur de Seattle traverse un passage à vide.
Les annulations de commandes s’accumulent pour l’avion vedette 737 MAX, cloué au sol depuis plus d’un an après deux accidents ayant fait 346 morts et des révélations qui ont terni durablement l’image du constructeur, tandis que l’appétit pour le 787, son dernier aéronef révolutionnaire, a considérablement diminué.
Foudroyé par la pandémie, Boeing s’est retrouvé en mars dans une position humiliante pour ce symbole de la puissance des Etats-Unis: il a cherché à lever des fonds sur les marchés afin de financer ses opérations durement éprouvées. Sans succès. La société, qui est un des plus importants fournisseurs du Pentagone, revendique 17.000 fournisseurs aux Etats-Unis et 2,5 millions d’emplois directs et indirects.
Source: AFP