L’aviation de l’Otan est passée de vols de reconnaissance plutôt rares à proximité de la Russie à des missions plus fréquentes où elle simule des frappes de missiles contre le territoire russe, a déclaré le ministre russe de la Défense.
Des B-52 américains ont récemment commencé à simuler des frappes de missiles contre le territoire russe lors de leurs vols non loin de la frontière russe, a annoncé dimanche 6 septembre Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense.
«Ce qu’il y a de plus alarmant, c’est qu’on assiste actuellement à des vols réguliers avec imitation de frappes de missiles, y compris des missions réalisées par un grand nombre d’avions […]. Pour la première fois depuis longtemps, certains appareils -ce sont des avions à long rayon d’action B-52- s’approchent de nos frontières», a indiqué M.Choïgou à l’antenne de la chaîne de télévision Rossiya 24.
Le ministre a rappelé qu’avant, c’était «principalement l’aviation de reconnaissance et les vols étaient un peu moins fréquents».
L’intensité des vols a augmenté de 30% en un an
Le 5 septembre, M.Choïgou avait déjà déclaré que les avions-espions de l’Otan avaient intensifié leurs vols à proximité des frontières russes dont le nombre a augmenté de plus de 30% par rapport à 2019.
Rien qu’entre le 23 août et le 2 septembre, les chasseurs russes ont décollé au moins 10 fois pour intercepter des avions-espions étrangers au-dessus des mers Baltique, Noire et de Barents. Le 4 septembre, trois bombardiers stratégiques B-52H de l’US Air Force ont été repérés par les radars russes alors qu’ils s’approchaient de la frontière sud de la Russie. Des chasseurs russes Su-27 et Su-30 ont dû intercepter ces appareils au-dessus des mers Noire et d’Azov.
En plus, l’Otan cherche à militariser la région de la mer Noire en y envoyant régulièrement ses navires et en développant l’infrastructure militaire de ses alliés d’Europe de l’Est, a ajouté le ministre.
Source: Sputnik