Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a souligné samedi 22 aout que « nous devons assumer notre responsabilité envers chaque groupe humain qui affronte des problèmes ».
Dans son discours lors de la troisième nuit du deuil d’Achoura, Sayed Nasrallah a affirmé: « Il est de notre devoir de défendre notre pays et notre peuple lorsqu’ils sont agressés ».
Le numéro un du Hezbollah a dans ce contexte souligné que « les frontières géographiques ne nous déchargent pas de cette responsabilité ».
« Quelqu’un peut-il prétendre que notre présence à l’intérieur de certaines frontières géographiques nous dispense de notre mission et responsabilité envers les autres? », s’est il interrogé.
« La couleur, la race, la langue, la géographie ou l’appartenance religieuse ne constituent pas une barrière à l’accomplissement de notre devoir », a poursuivi Sayed Nasrallah.
« Pourquoi les USA ne sont pas sommés de ne pas s’immiscer dans les affaires internes des États, au moment où ils interfèrent par la force, via leurs armes, leurs armées et au niveau du renseignement dans de nombreuses régions du monde ? Cependant, ils demandent au Hezbollah de ne pas s’ingérer dans la région ! En fait, tous ces pays interfèrent au Liban avec leur argent et leurs renseignements », a en outre lancé le chef du Hezbollah.
« Les Etats Unis peuvent déclencher des guerres et écraser les os des enfants au Yémen et ailleurs, et vous vous ne pouvez pas prononcer un mot condamnant l’agression », s’est il indigné.
Sayed Nasrallah a également lancé à l’adresse des Etats Unis: « Pourquoi avez-vous le droit de vous mêler dans les affaires des États et de déclencher des guerres, alors que ni nous ni les autres n’ont le droit de tendre la main à ces pays agressés? ».
Et de préciser : « Il y a de nombreux fronts dans le monde où nous ne sommes pas responsables d’être présents en raison de notre incapacité à le faire. Mais ceux que nous ne pouvons pas aider par l’argent… nous sommes au moins capables d’hausser la voix et réclamer leurs droits ».
« Quand vous soutenez le peuple palestinien ou vous allez en Syrie pour combattre les groupuscules terroristes, s’agit-il alors d’un intérêt national majeur ou pas ? », a demandé Sayed Nasrallah.
Sur un autre plan, le chef du Hezbollah a regretté qu’ « après l’explosion du port Beyrouth …, le peuple libanais s’attendait à une aide de la part de la communauté internationale ? Mais pourquoi alors certaines parties (confessionnelles au Liban, ndlr) n’ont pas accepté l’aide de leur propre peuple? ».
Source: AlManar