Pas moins de 28% des colons israéliens n’ont pas accès à des abris antimissiles appropriés à proximité de leur domicile, parmi lesquels un quart de million vivent à la frontière de la bande de Gaza ou du Liban – des zones particulièrement susceptibles d’être ciblées par des roquettes et tirs de missiles – selon un rapport du contrôleur d’État publié lundi 3 aout.
Un cinquième des abris publics en ‘Israël’ – 2.494 sur 12.601 – ne garantiraient pas une protection adéquate en cas d’attaque, a averti Matanyahou Engelman, cité par la télévision israélienne i24.
« Lors de frappes ces dernières années, des centaines de missiles et de roquettes ont été tirés sur Israël quotidiennement, et ce nombre pourrait encore augmenter », selon le rapport basé sur les chiffres de 2018.
D’après cette source, en 2018, près de 2,6 millions d’Israéliens n’avaient pas accès à des abris adaptés. 40% des Israéliens – 3,5 millions – bénéficiaient d’une pièce dans leur appartement assurant une sécurité renforcée, tandis que 27% partageaient des abris installés dans leur immeuble, et 6% avaient accès à des abris antimissiles à proximité de leur logement.
Mais l’enquête a également révélé une détérioration de ces abris publics. 20% des 12.601 locaux répertoriés en 2019 sont jugés insuffisamment efficaces.
L’armée d’occupation israélienne, dont le Commandement du front intérieur est officiellement chargé de superviser la protection des colons, a reconnu ces lacunes, mais a déclaré ne pas être en mesure de résoudre le problème en raison d’un budget insuffisant.
« Les lacunes importantes soulevées dans le rapport sont liées à des décisions du gouvernement qui n’ont pas encore été mises en œuvre, faute de sources de financement », a déclaré l’armée d’occupation dans un communiqué.
Le ministère de la guerre a de son côté imputé la question du budget à l’absence de gouvernement pendant plus d’un an, après une série d’élections législatives.