La Turquie s’est engagée à respecter la souveraineté de l’Irak, assurant vouloir évacuer la base qu’elle a installée sur son territoire, mais elle a refusé de fixer une date de son retrait.
Ce sont les positions clé qui ont émané du Premier ministre turc Binali Yildirim qui s’est rendu à Bagdad ce samedi pour rencontrer son homologue irakien Haïdar al-Abadi.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, M. Abadi a fait part d’un accord convenu sur le retrait des forces turques de la base de Baachiqa, située dans le nord-est du pays, non loin de la frontière avec la Turquie.
L’installation de quelque 500 soldats turcs dans cette base dans la province de Ninive, ==, depuis décembre 2015 s’étant faite sans l’autorisation du gouvernement irakien fait partie des dossiers qui empoisonnent les relations entre les deux pays, Bagdad ayant plusieurs fois réclamé le retrait des troupes turques.
« Nous avons décidé de ne pas nous ingérer dans les affaires intérieures des uns et des autres, a affirmé M. Abadi cité par le site Sumaria News.
“ La question de la présence turque à Baachiqa sera résolu correctement prochainement. Il a été convenu que le contrôle sécuritaire de la région du Sinjar, relève entièrement de la responsabilité irakienne ». Selon le responsable turc, M.Abadi s’est engagé à évacuer cette ville des miliciens kurdes irakiens du Parti des travailleurs du Kurdistan qui s’y installent.
Yildiri a, pour sa part, affirmé rejeter toute action qui violerait la souveraineté de l’Irak, assurant que son pays voudrait poursuivre la coopération avec ce pays dans tous les domaines.
Il a indiqué que la fonction des forces turques à Baachiqa consiste à entrainer et former des forces locales pour lutter contre Daesh. Selon lui, la Turquie ne participera à aucun acte qui puisse avoir des séquelles sur l’Etat irakien.
Une source proche du gouvernement irakien a confié pour la télévision arabophone al-Mayadeen que le chef gouvernement irakien a bien reçu des garanties que les troupes stationnées en Irak seront retirées, mais son homologue a refusé de lui fixer une date.
Prise du QG tchétchène de Daesh
Sur le terrain, la police fédérale irakienne a ce samedi, pris le contrôle du quartier général de Daesh à Mossoul, qui était géré par des miliciens tchétchènes.
« Au QG, la police fédérale a découvert les cartes des offensives que Daesh avait auparavant réalisées dans divers quartiers de Mossoul, ainsi que des ceintures d’explosifs et des armes », a précisé le commandant.
Les forces spéciales ont d’ailleurs repris le contrôle d’un complexe hospitalier qui se trouve non loin du quartier d’al-Gafran.
Selon l’AFP, citant le porte-parole de forces d’élite du contre-terrorisme (CTS), les forces irakiennes, se rapprochent du fleuve Tigre, qui traverse le centre la ville de Mossoul et se trouve désormais à 500 m. du quatrième pont.
Les soldats irakiens ont progressé vendredi dans le quartier d’Al-Muthannah qu’elles ont repris à Daesh, a poursuivi Sabah al-Noman, s’exprimant depuis Bartalla, une localité à l’est de Mossoul.
Ces Forces d’intervention rapide du ministère de l’Intérieur ont repris à l’EI l’hôpital Al-Salam au sud-est de Mossoul où
l’armée irakienne avait été encerclée et attaquée par les takfiristes début décembre, a indiqué samedi un commandant.
Pour sa part, Média de guerre, instance médiatique de la résistance a diffusé les images du Hachd al-Chaabi, Les unités de mobilisation populaire en train de repousser une attaque perpétrée par Daesh contre leurs positions dans les deux provinces de Salahedine et de Ninive.
Sources: Al-Mayadeen TV, Press TV, al-Manar