Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 29 juin, qu’ils mettaient fin à leurs exportations de matériel de défense sensible vers Hong Kong, pour protester contre la reprise en main du territoire par la Chine.
« Nous ne pouvons plus faire de distinction entre l’exportation de ce matériel vers Hong Kong ou vers le reste de la Chine », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.
Il a invoqué la « sécurité nationale américaine », expliquant ne pas vouloir « prendre le risque qu’il tombe dans les mains » de l’armée de Pékin, « dont l’objectif premier est de préserver la dictature du Parti communiste chinois par tous les moyens nécessaires ».
Cette mesure concerne les armements et équipements de défense américains dont l’exportation nécessite un feu vert du département d’Etat et ne doit pas faire l’objet d’une opposition du Congrès.
Le gouvernement américain va aussi « prendre des mesures pour imposer, s’agissant de Hong Kong, les mêmes restrictions sur les technologies américaines de défense et à double usage civil ou militaire qu’il impose pour la Chine ».
« Dès lors que Pékin considère Hong Kong comme +Un pays, un système+, nous devons en faire de même », a estimé Mike Pompeo.
Mike Pompeo a prévenu que le gouvernement américain allait « prendre d’autres mesures » pour protester contre la politique chinoise.
La Chine a adopté, mardi 30 juin, une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.
Pour le gouvernement chinois, il s’agit avec cette loi d’assurer la stabilité, de mettre fin au vandalisme ayant émaillé les manifestations (soutenus par les USA) de 2019 dans la ville de 7,5 millions d’habitants et de réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères ».
Source: Avec AFP