La Turquie est accusée de suivre une politique de transfert et de changement démographique de la population syrienne dans la province de Hassaké dans le nord-est syrien.
Selon l’agence syrienne officielles Sana, l’occupation turque et ses mercenaires s’emploient pour transférer les familles de la province d’Alep et des régions turques pour les installer dans les régions qui s’étendent de la ville de Ras al-Aïn, en passant par Tal Abyad dans la province nord de Raqqa, tout en œuvrant pour élargir leurs sites militaires qui longent la ligne de démarcation avec les régions contrôlées par Damas.
Expulsant sur leur chemin les habitants de ces régions.
Selon la Direction des Affaires sociales et du Travail à Hassaké, 50 mille habitants de la province nord et de la ville Ras al-Aïn ont été contraints de changer leurs lieux d’habitation et de vivre dans des centres d’hébergement ou chez leurs proches après avoir été délogés de leurs demeures.
Celles-ci sont désormais occupées par les mercenaires et les miliciens syriens à la solde de la Turquie, ramenés de la province d’Alep.
« Un plan turc méthodique et bien calculé est mis sur pied pour un changement démographique de la région afin de recycler le terrorisme et de l’exploiter de nouveau », a fait état l’agence syrienne officielle Sana.
C’est en Octobre 2019 que les forces turques et leurs mercenaires ont conquis cette ville qui était occupée par les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes.
Un habitant de la ville de Ras al-Aïn, contraint de partir pour Hassaké a confié pour Sana que sa maison qui se trouve dans la quartier al-Mahatta est désormais occupée par deux familles syriennes qui collaborent avec la Turquie.
«De temps à autre, l’occupant turc apporte avec lui quelques familles mercenaires et les distribue sur les maisons des gens qui ont été contraints à immigrer sous la supervision des renseignements turcs », a-t-il indiqué.
Ce quinquénaire a révélé aussi que la plupart des quartiers de la ville de Ras al-Aïn ont été confisqués par les mercenaires d’Erdogan qui se sont aussi bien emparés des magasins.
Même scénario dans les villages dans la région d’Abou Racine dont Mariquize, Lazqat, et Jane Tamer. Les collaborateurs de la Turquie y ont confisqué les maisons et les terres agricoles, après en avoir chassé leurs propriétaires.
« Et lorsque ces derniers en viennent à réclamer leurs biens, ils sont emprisonnés et torturés », précise Sana, citant des sources locales.
Selon ces sources, la plupart des mercenaires pro turcs sont des anciens miliciens de Daech qui ont été recyclés par la régime turc afin qu’ils soient à son service en cas de besoin.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, tribune médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale, a lui aussi rendu compte de ce changement démographique opéré par la Turquie dans les zones situées dans le cadre de son opération militaire « Source de paix ».
Il a indiqué que 8 bus transportant des familles originaire de la province nord d’Alep et un neuvière transportant des miliciens armés sont arrivés à Ras al-Aïn.
Selon lui, le 21 avril, un convoi formé de 150 véhicules et bus est arrivé à cette ville, avec à leur bord les familles qui ont été expulsées de la Ghouta de Damas, de Homs et de la ville de Tal Abyad au nord de Raqqa. Plut tôt, 500 personnes étaient venues de la ville de Jarablus, au nord d’Alep.
Source: Divers