Le groupe takfiro-wahhabite Daesh a revendiqué lundi l’attentat contre une discothèque d’Istanbul qui a fait 39 morts dans la nuit du nouvel An et dont l’auteur en fuite est traqué par les autorités turques.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Daesh indique qu' »un des soldats du califat » a mené l’attaque contre une boîte de nuit huppée de la métropole turque, qui a fait de nombreuses victimes étrangères, pour la plupart originaires de pays arabes.
Les familles des plus de 20 victimes étrangères devaient récupérer lundi les corps de leurs proches tués par un homme qui a surgi dans la discothèque Reina dans la nuit de samedi à dimanche et tiré au hasard sur les centaines de personnes qui célébraient la nouvelle année.
Selon les médias turcs, l’assaillant a tiré entre 120 et 180 balles au cours de l’attaque qui a duré environ sept minutes, avant de changer de tenue et de s’enfuir.
Cette attaque marque une entrée sanglante en 2017 pour la Turquie, déjà secouée en 2016 par une tentative de coup d’Etat et une vague d’attentats meurtriers attribués aux takfiristes ou liés à la rébellion kurde.
C’est la première fois que Daesh revendique un attentat à Istanbul, mais plusieurs attaques contre des cibles touristiques dans la métropole turque lui ont déjà été attribuées par les autorités.
‘Le danger continue’
L’identité de l’assaillant n’était pas connue, mais le quotidien Hürriyet a rapporté lundi que les autorités suivaient la piste de Daesh et que le tueur pourrait venir du Kirghizistan ou d’Ouzbékistan.
Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré dimanche que d’intenses efforts étaient entrepris pour retrouver le tireur et a espéré qu’il serait attrapé rapidement.
« Le danger continue », écrit lundi le chroniqueur Abdulkadir Selvi dans le quotidien Hürriyet. « Tant que ce terroriste ne sera pas arrêté, nous ne saurons pas où et quand un massacre pourrait avoir lieu. »
Cette attaque s’est produite malgré un déploiement massif de forces de police à Istanbul.
Selon Hürriyet, les enquêteurs estiment que l’assaillant pourrait être lié à une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l’aéroport Atatürk d’Istanbul qui a fait 47 morts en juin, imputé à Daesh par les autorités.
Corps rendus aux familles
D’après les derniers chiffres des médias turcs, 12 Turcs sont décédés dans l’attentat, dont un belgo-turc, et 26 étrangers. Une victime n’a toujours pas été identifiée.
Parmi les tués, pour la plupart originaires de pays arabes, figurent deux Jordaniens, trois Irakiens et trois Libanais, selon les autorités des trois pays.
Une Franco-tunisienne, une Canadienne et une jeune Israélienne font également partie des morts.
Avec AFP