Le site de la société pétrolière américaine Halliburton à Bassora a été visé par des roquettes ce lundi 6 avril, a confirmé l’armée irakienne dans un communiqué.
Selon l’agence russe Sputnik, elles ont atterri près d’un quartier abritant des travailleurs étrangers dans l’industrie pétrolière irakienne, mais n’ont fait ni dégâts ni victimes.
Le quartier abrite des travailleurs étrangers et des bureaux de sociétés pétrolières étrangères ainsi qu’irakiennes, mais était largement inhabité ces dernières semaines en raison de l’évacuation de presque tout le personnel à cause du coronavirus.
Deux responsables de la société d’État Basra Oil Co. (BOC), laquelle supervise l’exploitation pétrolière dans le sud du pays, ont déclaré que l’attaque n’avait pas affecté les opérations de production et d’exportation. Des sources policières ont déclaré avoir trouvé un lance-roquettes et des roquettes non utilisées dans une zone agricole voisine.
L’attaque n’a pas été revendiquée pour l’instant. La police a déclaré avoir déployé des forces supplémentaires pour mener des opérations de recherche dans la région.
Depuis l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis, cette société pétrolière se taille une bonne part du pétrole irakien. Comme elle avait racheté auparavant la compagnie Dresser Industries, devenant ainsi la plus grande société d’équipements pétroliers au monde, même le sabotage des oléoducs lui est profitable, estime le journaliste Arthur Lepic, selon le site Voltaire net.
Lepic indique qu’elle importe du pétrole dans ce pays qui possède les deuxièmes réserves au monde, pour un coût de 6 millions de dollars par jour.
Elle a remporté cette transaction grâce à Dick Cheney, qui l’a dirigée dans les années 90 avant de devenir le secrétaire à la Défense, pendant la présidence de Georges W. Bush. Cheney fait partie de ceux qui ont fortement soutenu l’invasion de l’Irak en 2003.
Source: Divers