Le président de la République, Michel Aoun, a entamé lundi la réunion avec les membres du Groupe international de soutien au Liban, en observant une minute de mutisme en hommage aux victimes du nouveau coronavirus dans le monde et à l’ambassadrice du Philippine (décédé) au Liban.
Le président a rappelé dans son discours que le groupe de soutien international avait annoncé lors de sa dernière réunion à Paris, en décembre 2019, la disposition de la communauté internationale à soutenir le Liban pour franchir sa crise financière et économique, stipulant la mise en place d’un gouvernement efficace, doté de crédibilité et capable de lutter contre la corruption et de mener une série essentielle de reformes économiques.
Le président a affirmé que ce gouvernement a été formé, en dépit des mouvements de contestation populaire et de la crise socio-économique et financière croissante. Un gouvernement qui s’est engagé dans le lancement d’un plan urgent de sauvage, la lutte contre la corruption et la prise de mesures financières et économiques pour passer de l’économie des services à l’économie productive.
Le président Aoun a ajouté qu’au moment où le Liban se préparait à lancer un atelier de travail pour régler sa crise financière et sociale, la pandémie du coronavirus a frappé le monde entier, ce qui a freiné les efforts libanais et exacerbé les crises, y ajoutant une crise sanitaire.
Notant que le Liban qui affronte ces crises multiples, éprouve le besoin des aides internationales, il a rappelé que le pays souffre d’une grande récession et d’un grand manque en matière de devises étrangères, dans un contexte de hausse du taux du chômage, des taux de la pauvreté et de la cherté, en plus du déficit dans les finances publiques.
Des faits qui ont poussé, selon lui, l’Etat libanais à suspendre le payement des Eurobonds.
Le président a affirmé que l’Etat libanais planche sur l’élaboration d’un plan économique et financier global dans le but de régler les défaillances profondes dans l’économie, résultant de 30 ans de politiques fausses, précédés de 15 ans de guerres destructrices.
« Compte tenu de la gravité de la situation financière actuelle et des effets économiques importants sur les Libanais, les résidents et les personnes déplacées, notre programme de réforme aura besoin d’un soutien financier extérieur, en particulier de la part des pays amis et du Groupe international de soutien au Liban, pour soutenir la balance des paiements et développer nos secteurs vitaux. « a-t-il expliqué.
Nous comptons beaucoup sur les 11 milliards de dollars de fonds promis lors de la conférence CEDRE, qui seront principalement consacrés à l’investissement dans des projets d’infrastructure », a-t-il ajouté.
Il a souligné que la sécurité sociale, qui est une condition de la sécurité nationale, d’où la nécessité de prendre pleinement soin de tout notre peuple, soulignant que le ministère des Affaires sociales a élaboré un plan d’urgence.
Le Président de la République a enfin affirmé que « le Liban aujourd’hui réunit sur son sol les deux pires crises qui ont frappé le monde en 75 ans. Il a ajouté que si l’épidémie de « Covid 19 » est un mauvais destin qui affecte la plupart des pays et nous en tirons notre part, alors que la crise du déplacement on l’a assumée seuls et son coût a dépassé 25 milliards de dollars, notant qu’il n’y a pas de solution dans un avenir proche.
Source: ANI