‘Israël’ a conditionné mercredi 1er avril tout soutien potentiel de sa part pour aider la bande de Gaza à tenter de limiter la propagation du coronavirus à la découverte du sort de deux de ses soldats portés disparus lors de la guerre israélienne contre Gaza en 2014.
Ce territoire pauvre et surpeuplé, soumis à un blocus israélien sévère depuis 2007, a fait état de 12 cas de contamination par le nouveau coronavirus.
Les installations sanitaires, largement sous-dimensionnées – avec 96 respirateurs pour deux millions d’habitants – ne permettront pas de faire face à une flambée épidémique.
Pour prévenir la diffusion du virus, les autorités d’occupation ont pratiqué du chantage après l’appel à l’aide humanitaire internationale lancé par les autorités gazaouies.
« L’heure est aux discussions sur l’aide du monde humanitaire à Gaza. Israël aussi a des besoins humanitaires, qui sont principalement de récupérer (les soldats) tombés au front », a déclaré à la presse le ministre de la Défense Naftali Bennett.
Réaction du Hamas
Le Hamas n’a jamais précisé si ces deux soldats étaient morts ou toujours en vie, mais il n’a pas non plus fourni de preuves de vie.
Pour le Hamas, la restitution de ces deux soldats, ainsi que de deux autres israéliens détenus à Gaza, ne saurait avoir lieu en contrepartie d’une quelconque aide humanitaire et doit impérativement s’accompagner d’une négociation sur un échange des milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
« Israël sera tenu responsable de toutes les conséquences d’une éventuelle propagation du virus à Gaza, du fait du blocus instauré depuis 13 ans », a déclaré le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum.
« L’échange de prisonniers est une question distincte », a-t-il dit.
‘Israël’ a déjà par le passé relâché des centaines de détenus palestiniens en contrepartie de la libération de certains de ses soldats retenus en captivité ou de la restitution de dépouilles.
Des responsables palestiniens ont annoncé mercredi que 1.500 kits de diagnostic du nouveau coronavirus fournis par l’Autorité palestinienne, qui dirige la Cisjordanie occupée, seraient acheminés à Gaza avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Source: Avec Reuters