Au Liban, avec la hausse des contaminations qui ont atteint les 230, le samedi 21 mars, le Premier ministre Hassan Diab a annoncé avoir chargé l’armée et les forces de sécurité de faire appliquer les mesures interdisant à la population de sortir de chez elle. Sans toutefois déclarer l’état d’urgence.
Dans un discours télévisé samedi soir, il a jugé que « la hausse remarquable du nombre de cas ces deux derniers jours constitue une menace imminente pour notre société ».
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé de « charger l’armée, les forces de sécurité intérieure » et d’autres services de sécurité de faire appliquer les directives visant à empêcher la population de sortir de chez elle, sauf en cas d’extrême nécessité, et à empêcher les rassemblements, a dit M. Diab.
Ce dimanche 22 mars, des hélicoptères de l’Armée Libanaise ont sillonné les airs pour appeler la population à respecter les décisions gouvernementales et à rester à la maison. L’Armée a fait circuler des patrouilles dans les rues des principales villes du Pays, appelant la population à se rester chez elle.
Des points de contrôle ont été mis en place dès 6h du matin. Il s’agit également d’éviter les transports en communs ou les rassemblements publics pour éviter que se répètent des scènes comme celles qui circulaient les jours précédents à Ein Mreisseh, Tarik Jadideh, à Beyrouth ou encore à Tripoli avec une vie quasi-normalement propice à la propagation du virus.
Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont, elles aussi débuté la mise en application de ces décisions. Des poursuites judiciaires pourront être entamées à l’encontre des personnes violant le couvre-feu, avec des amendes voire des peines de 1 à 3 ans de prison, conformément à l’article 604 du code pénal. « Une centaine de procès-verbaux ont été établis à l’encontre des contrevenants », a indiqué son chef.
81 contaminations en 48h
Le Premier Ministre avait indiqué que 230 cas ont été diagnostiqués en date le samedi 21 mars, un mois à peine après la découverte du premier cas au Liban, le 21 février. Les autorités libanaises craignent désormais que l’épidémie prenne de l’ampleur après la découverte de plusieurs cas dont l’origine n’a pas pu être tracée.
Selon les données rendues publiques, on assiste depuis le 18 mars a une importante augmentation des nouveaux cas, augurant du “décollage” du nombre de personnes infectées et donc de l’épidémie.
Le chiffre qui en était le vendredi 20 mars à 177 contaminations a accusé une hausse de 57 en 24 heures.
Selon le ministre de la santé Hassan Hamad, 81 cas ont été enregistrés en 48 heures.
Des dizaines de membres d’une même famille habitant dans un bâtiment à Tyr, au sud du Liban, semblent en faire partie. Parmi les nouvelles contaminations, figure un ex-Premier ministre, Mohamad Safadi.
Pour l’heure, seule 5 personnes au total ont été guéries et 3 morts sont à déplorer.
Sources: AFP, Libnanews, Al-Manar